c. elea

Austen, Lysithee Maylis ★ 21 ans ★ célibataire ★ ladies

❦ . i'm stupid and you are beautiful

OPTIMISTE •• La vie ne tient qu'à un fil et Lysithee est l'une de celle qui l'a bien compris. «People always leave» est une citation qui correspondait bien à sa vie, jusqu'au jour où c'est elle qui a décidé de partir pour vivre sa propre vie, selon ses envies, ses ambitions. Elle ne se laisse pas abattre par le destin et sourit à la vie, sans cesse.

ATTACHANTE •• Toujours présente pour ses proches, elle a tant d'amour à revendre.. Cette bouille toujours souriante est certes attendrissante à première vue, mais lorsqu'on la connait, on ne peut plus se passer de cette manie de vouloir épater les autres par la tendresse et la bonne foi. L'un de ses buts premiers dans sa vie de tous les jours est de voir les autres heureux.

PERFECTIONNISTE •• Les choses doivent être faites, et pas à moitié. Lys est une femme entreprenante dans ses études, dans sa vie. Elle a horreur des gens qui ne font pas les choses au maximum, qui ne s'investissent pas à fond pour quelque projet qui pourrait les faire avancer. Alors de son coté, je peux vous dire qu'elle fait toujours le maximum, ou en tout cas, elle essaye, car tout le monde a ses faiblesses.

IMPATIENTE •• Mauvais défaut, très mauvais... Voilà ce que lui a toujours dit son père affectueusement. Lys était le genre de fille à toujours trépigner des pieds, il fallait que tout aille vite, à la vitesse de son esprit qui a toujours fonctionné lui-même trop vite. D'ailleurs, parfois elle parle si vite que son interlocuteur peut avoir bien du mal à comprendre... Elle ne le fait exprès, sa vie va juste à deux cents à l'heure. Ne prenez pas ça pour des caprices, surtout car c'est bien différent. Lys est impatiente, mais elle fait ce qu'il faut pour obtenir ce qu'elle veut. Les caprices ne sont pas sa méthode.

INDÉPENDANTE •• Comme elle le dit souvent, elle n'a besoin de personne pour avancer. Ce sont des paroles en l'air le plus souvent car évidemment, on a tous besoin de quelqu'un pour avancer dans la vie. Quelqu'un, quelque chose, peu importe, l'indépendance a ses limites. Lysithee est une personne très débrouillarde et ce depuis son entrée dans l'adolescence. Elle ne supporte pas ce sentiment de dépendance à quelqu'un, cela l'empêche de se sentir libre, de voler de ses propres ailes. Oh, c'est insupportable, je peux vous le dire : elle déteste ça.

TOLÉRANTE, DOUCE •• Son père la voyait bien devenir institutrice, voire professeur, mais le destin en a décidé autrement. Cela dit, cette vocation pour les enfants lui aurait été à la perfection, hormis peut-être qu'elle soit impatiente. Mais lorsqu'on est en présence d'une vingtaine d'enfants, on est obligé d'apprendre la patience. Cela aurait pu être une bonne expérience. Lys n'est pas le genre de femme à juger sur les apparences, ou sur n'importe quoi d'autre sans raison valable. Elle est très pacifique et a été éduquée avec cette grande valeur essentielle qui est le respect d'autrui. Son père étant avocat de renommée, évidemment, elle n'y a pas échappé, et tant mieux.

FÊTARDE •• La joie de trouver la robe parfaite, de retrouver ses amis pour danser, rigoler autour de quelques verres et surtout avec de la bonne musique en fond musicale. Lysithee est loin d'être ce genre de fille à toujours rester chez elle. Elle adore sortir et faire la fête. Mais, elle connait ses limites...

CURIEUSE •• Trait de caractère particulièrement féminin, non? Lys aime avoir un regard sur tout, elle a toujours été très curieuse et d'ailleurs la citation «touche avec tes yeux, et non avec tes mains» a toujours sonné très fade dans son esprit. On a des mains, c'est pour s'en servir non? Et lorsqu'il s'agit de savoir ce que pense sa meilleure amie sur telle ou telle chose, ohh, c'est dur de résister. Lys a toujours envie de tout savoir, c'est simple, et lorsqu'on lui cache quelque chose, ça lui déplait fortement.

RIGOLOTE •• Et bien oui, je vous ai dit qu'elle souriait souvent, et le rire va avec! Elle a l'humour facile et adore faire rire son entourage. Personne n'irait s'en plaindre n'est-ce pas?

CALME •• Parfois, elle s'emporte bien facilement. Mais c'est surtout quand il y a la petite goutte qui fait déborder le vase, car en règle générale, elle a un self-control assez remarquable.

RANCUNIÈRE •• Ne vous avisez pas à lui faire une crasse, elle vous le rendra aussi bien après... ou pas. Mais soyez sur qu'elle s'en rappellera à jamais! Lys déteste être la dernière des prunes alors le mieux à faire est d'être réglo avec elle, et tout se passera bien. Elle n'est pas du genre à bouder comme une enfant, mais lorsqu'elle en veut à quelqu'un, ça se sent je peux vous le dire.

FIDÈLE •• Notion très importante. Que ce soit envers ses amis, ou envers un quelconque homme qui aura atteint son cœur, Lysithee a toujours été fidèle. Son seul problème est qu'elle se laisse facilement submergée par ses sentiments. Avant de se mettre avec quelqu'un, on doute toujours, c'est humain. On envisage les pour et les contre. On est à la recherche du bonheur et pourtant l'amour comme l'amitié ne vous apporte pas que du bonheur, ça se saurait sinon. Et lorsqu'elle décide d'ouvrir son cœur à quelqu'un, quel qu'il soit, elle reste fidèle. La trahison est pour elle la pire des choses qui puisse exister. Je vous aurai prévenu..

ET QU'EN EST-IL DE SES PASSIONS ? •• Lys est une jeune femme passionnée de littérature, de musique et même des arts en générale. Dans son enfance, elle fit de la danse modern-jazz pendant plusieurs années, puis elle commença le solfège à neuf ans, deux ans plus tard elle débutait le piano, instrument qu'elle joue, si je peux me permettre, à une proche perfection aujourd'hui encore. Toutes les semaines, elle continue à prendre une heure de cours, et elle donne elle-même des cours de musique à des plus ou moins jeunes personnes. Elle adore partager ses connaissances et son plaisir de la musique. En ce qui concerne la littérature, c'est au sens large. Plus tard, elle souhaiterait être chroniqueuse dans un magazine de mode. Le journalisme et la mode représente à ses yeux un idéal de vie et elle fait tout pour arriver à son but. Du talent et de la volonté, elle en a. De nombreuses années, elle participait au concours d'écriture de son collège, puis de son lycée, et elle a fini par devenir rédactrice en chef du journal de son établissement, ce qui prouve son ambition croissante dans le domaine. Allez chez elle et constatez ces centaines de magazines de mode pour femmes qui se trouvent dans son salon, dans sa chambre... bref. Une vraie passionnée.
Durant ses années de collège, et parce que cette langue est reine dans le domaine de la mode, Lysithee a appris le français. Aujourd'hui elle le maitrise aussi bien à l'écrit qu'à l'oral. Ensuite... Lysithee possède une jolie petite voiture cabriolet, superbe cadeau de son père pour ses vingt ans. Elle ne fume pas et se défend d'y toucher. Ça, jamais! Par contre en ce qui concerne l'alcool, elle connait plutôt bien, bien qu'elle ne soit pas le genre à être complètement saoule à chaque soirée. Elle serait plutôt le genre à reconduire les gens chez eux voyez-vous... Pour finir, j'aimerais préciser que Lys est une femme très féminine, qui adore se mettre en valeur, qui porte toujours de jolies petites tenues. Elle aime être coquette mais elle n'abuse pas des artifices, elle sait rester naturelle.

❦ . what is your past, babe ?

✿ La vérité va se mettre en marche, et rien ne l'arrêtera.

Toute sa vie jusqu'ici aurait du être sous la forme d'un duo. Vous savez, deux personnes qui sont unies, comme les doigts de la main. Deux personnes qui se comprennent au moindre battement de cils, au moindre sourire dressé. Elle est née avec elle, avec son autre, sa moitié, mais hélas elle l'abandonna aussi vite qu'elle vit le jour. Cela fut rapide. Une bouffée d'air vif, une inspiration, un souffle, un cri, des pleurs. Elle avait des bonnes raisons de pleurer, quitter sa mère sans avoir le droit de reposer dans ses bras, contre sa poitrine ne serait-ce qu'une seconde, et puis surtout, quitter sa sœur jumelle sans pouvoir la regarder, sans pouvoir même savoir qu'elle existait. C'est horrible à dire, et c'est son histoire. Celle d'une fille qui va grandir vite, et qui va devenir une femme sans même être au courant qu'un second elle vivait dans ce monde. Au fond, elle a toujours ressenti un vide en elle. C'est difficilement explicable et avouable. En tout cas, elle a souvent été une incomprise différente des autres, sans maman, car même sa mère adoptive a rejoint le Ciel. Mais elle pensait, allez savoir comment, que quelqu'un dans ce monde ressentait ce qu'elle ressentait. Et quel choc ce serait, de se retrouver dans la même ville que cet être, de le voir, de se voir... Il faudrait le vivre.

✿ Il parait que l'enfance, ce sont les plus belles années d'une vie... Il parait.

Je suis née le 18 mai 1989, dans une clinique privée de Londres, le matin, il parait. Oui, il parait. En réalité, je n'ai jamais eu trop de détails concernant le jour de ma naissance, car il semblerait d'après les dires de mon père que ce fut une journée de dures souffrance pour ma mère lors de l'accouchement qui dura plusieurs heures. Alors souvent, je m'abstiens d'en parler. Le plus important est de savoir le jour pour en fêter l'anniversaire, n'est-ce pas? Oui, grande fêtarde que je suis, je pense tout de suite à ça! Passons. J'ai beau être une rigolote, mes premières années ne furent pas les plus belles de ma vie, je crois. Hormis les premiers mois, peut-être. Mes deux parents étaient installés et mon père y est toujours d'ailleurs, dans une jolie propriété en banlieue londonienne. Une demeure assez voire trop grande pour mes deux parents, moi, et mon grand frère, Stanislas, enfin Stan. Il a deux ans de plus que moi et la complicité entre nous, ça n'a pas été toujours ça. On ne ressemble pas vraiment à vrai dire. Il est assez renfermé sur lui alors que moi je suis boutentrain, toujours à vouloir communiquer, partager avec les autres. Alors Stan et moi, c'était un jour sympa, et le suivant plutôt froid. Allez comprendre, mais je l'aime quand même mon frère... Bref. J'étais un bébé très sage il parait. Tout était beau, tout était chouette, jusqu'au jour fatal. J'entamais mon huitième mois, mon frère n'avait cessé de m'embeter toute la journée avec ses avions et ses soldats en plastique, mon père préparait le diner avant le retour de ma mère du travail. Chose qui ne se fit pas, puisqu'au lieu de se rendre à la maison, elle se retrouva à l'hôpital. Accident de la route, choc violent avec une voiture venant d'en face sur une autoroute. Brutal.... Mortel. Que pourrais-je vous dire d'autre sur cette soirée là? Moi, tout autant que Stanislas, je n'en ai absolument aucun souvenir évidemment. Tout comme je n'ai aucun souvenir de ma mère. Il semblerait parfois cependant que je sente un drôle de parfum féminin à la maison dans la chambre de mon père... autre que celui de cette marâtre horrible qui est venu habiter chez nous de nombreuses années plus tard.

A l'école, j'étais une élève assez vivante et toujours sage. Quelques fois, on me reprenait pour bavardage, mais c'était tout de même plutôt rare. Au collège cependant, ce serait plus fréquent! J'avais de très bon résultat. Je pensais toujours à mon père, à son sourire lorsque je lui dirais que j'ai obtenu un A au dernier devoir de Français, d'Histoire ou de Mathématiques et cela me motivait... En plus, Papa me disait tout le temps que tout ce que je faisais, Maman le voyait et me surveillait sans cesse depuis Là-Haut. Quand on dit cela à un enfant, il y croit je peux vous le dire. Moi en tout cas j'y croyais dur comme fer. A la maison, j'étais tranquille aussi et docile. Mon père n'avait pas besoin de hurler pour se faire obéir. Stanislas était tout aussi calme que moi, voire plus encore. On se chamaillait parfois, mais rien de bien grave.


✿ Être un adolescent, c'est pire qu'être un enfant parce que tu es conscient de tout ce qui t'arrive.

On a tous eu douze ans. Cet age ingrat où les boutons apparaissent, où la vulgarité commence à envahir vos paroles, où l'on a un besoin intense d'indépendance et en même temps une envie de rester enfant pour l'éternité. C'est l'age où vous remettez tout en question. J'avais besoin d'une identité féminine et je n'avais pas de mère auprès de moi. Tout du moins jusque mes douze ans, l'année où Olivia Penthey fit son apparition. Pas n'importe où : dans mon foyer, auprès de mon père. C'est peu dire. Je ne l'avais même pas vue deux ou trois fois qu'elle s'affichait déjà au bras de Papa. Je lui en voulais tellement, mais avais-je mon mot à dire ? J'ai bien vite connu la réponse, moi, petite adolescente à grande gueule. Olivia avait tout du genre de femme que je haïssais. Elle était le stéréotype même des méchantes belles mères. Elle ne m'aimait pas, voulait sans cesse paraitre plus jeune que ce qu'elle était, et se mit à vouloir régir ma vie. Je m'étais toujours demandé pourquoi on disait "belle"-mère. Elle n'était pas jolie, du moins vous vous la trouveriez surement belle sans sa couche monstrueuse de maquillage, sans ses implants et sans sa liposuccion. Tout était faux chez elle, ses cheveux, ses ongles, sa poitrine et même ses yeux. Elle ne riait jamais, car disait toujours que cela lui donnerait des rides et ne pouvait plus pleurer à cause de sa chirurgie. Lorsque l'on dit de sa belle-mère qu'elle est un monstre, l'on juge souvent son comportement et son caractère. Mais pour moi au vu du traitement qu'elle avait infligé à son corps, elle était plus qu'un monstre. Je ne blâmerai jamais mon père de l'avoir épousée, parce que sans elle il serait malheureux et que -malgré mon dégout pour elle- il l'aimait... Mais c'est peu dire que j'ai eu du mal à l'accepter, tout comme Stanislas. Après ce mariage plus qu'écœurant à nos yeux, on se rapprocha lui et moi. Les années passèrent. J'atteignis rapidement la barre des quinze ans, puis des seize ans... Je devenais une jeune femme, de plus en plus. Et mon père avait de moins en moins d'autorité sur moi étant donné ma personnalité indépendante. Puis mes résultats scolaires me donnait l'avantage de pouvoir régir ma vie comme bon je le souhaitais. Grand avantage qui me permit aussi de ne plus avoir Olivia sur le dos.

Stanislas venait de fêter ses dix-huit ans. La fête avait été superbe. Une trentaine de jeunes de son age, je devais avoir les yeux qui brillaient devant tous ces beaux garçons, et il semblait que même lui l'ait remarqué... Stanislas posait de temps en temps son regard sur moi, de plus en plus, c'était étrange et difficilement abordable, comme sujet. Je lui avais déjà dit d'arrêter en plaisantant, qu'il était «flippant» avec son regard, et il me répondait qu'il ne le faisait pas exprès, en souriant. Je ne lui en voulais jamais, je n'y arrivais pas. Au fond, cet intérêt qu'il avait pour moi me plaisait surement... On peut être perturbé à seize ans, non? Je l'avais rejoint dans sa chambre le soir. Il pianotait sur son clavier d'ordinateur à une vitesse étonnante, ça m'avait toujours épatée. Une musique rock'n'roll flottait dans l'air, je m'allongeais sur son lit et le regardais tchatter avec je ne sais qui. Stanislas, mon frère. Je restais interdite devant cette sensation qui me parcourait le dos tandis que je posais mon regard sur sa nuque dénudée. Il ne tarda pas à quitter sa fenêtre de conversation et à me rejoindre sur le lit. Tous les deux face à face, sur le coté, on se toisa pendant quelques secondes avant que je me décide à prendre la parole. «Alors frérot, ça fait quoi d'avoir dix-huit ans?» Il me regarde avec un petit sourire puis il souffle. «Tu vas pouvoir aller acheter de l'alcool pour ta chère sœur maintenant... Je garderai le secret bien sur.» Et on rigola tous les deux. Stanislas approcha alors doucement sa main vers mon épaule... Cette second me parut une éternité. Que se passait-il? Que voulait-il? A quoi pensait-il...? Ses doigts longs et fins de guitariste vinrent attraper délicatement la bretelle de ma robe d'été qui avait glissé sur mon épaule. Il ne me regardait pas, tandis que je le fixais, ne sachant plus contrôler mon esprit. J'aurais du avoir honte de moi à cet instant précis, mais comment contrôler nos envies d'adolescents? Nos deux regards se croisèrent alors et il avait toujours ce léger sourire en coin qui n'appartenait qu'à lui. «A quoi tu penses, petite sœur?» me dit-il dans un murmure. Cela sonna si amèrement dans mon esprit. C'était horrible, toute cette sensation en moi, tout ce gros bordel! Je fronçai les sourcils et me redressai. «Arrête Stan, tu fous quoi..?» Et je me ruais dans ma chambre. En réalité, ce que je désirais lui dire ressemblait plus à «arrête de m'appeler petite sœur, Stan, tu penses à la même chose que moi.» mais comment avouer ça, comment le mettre sur le tapis. C'était une chose inavouable. Et lui se permettait de le mettre en avant. Quelle horreur ce frère. Les jours suivants furent très étranges. Plus rien n'était comme avant entre nous, il était clair que notre relation n'avait plus rien de fraternel, non c'était autre chose. Des regards, des sourires. Et particulièrement ce sourire de Stanislas lorsqu'il avait réussit à me faire rire à l'une de ses blagues pourries. Cela me faisait fondre mais je devais résister, je le devais... Pour combien de temps encore? Ce qui nous arrivait était hors principe, cela me semblait plus que malsain et ça me mettait mal à l'aise, mais c'était là, je devais vivre avec.

Le jour où je fêtai mes dix-huit ans, tout fut bouleversé. Stanislas commit l'imparable en me coinçant dans ses bras, en me faisant comprendre qu'il était aussi mal que moi, que tout ne pouvait plus continuer comme ça, que c'était insupportable. Et Dieu sait que moi aussi, je n'en pouvais plus de résister face à lui. C'est simple, ce n'était plus mon frère. C'était inexplicable. On se cachait de mon père pour se lancer quelques mots doux de temps en temps. Vous me prenez pour une jeune femme insensée à ce moment précis je suppose? Sans doute avez-vous raison de penser cela. Mais c'était fait. Stanislas m'avait embrassée, et ne serait-ce que pendant deux ou trois secondes, j'avais répondu tendrement à ses avances. J'étais ailleurs, dans un monde parallèle où tout est permis certainement, où l'on ne se sent pas mal à cause d'un amour ressenti pour son frère. Puis je revins sur Terre et je le poussai. Encore une fois, je m'échappais. Mais bon Dieu que j'avais apprécié. J'étais trop fière (ou trop faible?) pour me l'avouer. Le lendemain, je prenais mon destin en main, je déposais sur le bureau de mon père une enveloppe de l'université à Oslo qui m'acceptait parmi ses futurs étudiants. La réponse qu'elle contenait était... positive, et mes valises étaient déjà ouverte sur mon lit. Elles ne demandaient qu'à partir, prendre l'avion. Comme moi. Je voulais échapper à ce destin misérable qui m'attendait ici avec Stanislas. Lui aussi, je le mis devant le fait accompli en lui laissant un petit mot sur sa table de chevet qu'il ne lut qu'une fois rentré de son voyage avec quelques amis à lui en Irlande. J'étais déjà partie.

✿ Ce que cache mon langage, mon corps le dit. Mon corps est un enfant entêté, mon langage est un adulte très civilisé...

A peine majeure et déjà livrée à moi-meme, enfin, je l'avais choisi. Et je n'avais presque pas peur, pour dire la vérité. Non, j'avais soif de liberté, soif de nouveauté. La Norvège est un pays qui m'avait toujours attirée depuis ce voyage que j'y avais fait quelques années en arrière où on avait tous été si chaleureusement accueilli. C'était comme dans un rêve. Papa accepta de me donner un peu d'argent chaque mois au début de ma vie à Oslo, en plus de la bourse que je recevais à l'université. Le journalisme et le stylisme furent mes deux matières de prédilection. Je ne manquai aucun cours, c'était tellement passionnant.

Mon dix-neuvième anniversaire fut certainement le plus mémorable de tous. J'avais enfin une famille complète. Tous ces amis chers qui avaient été là pour moi à chaque fois que j'en avais eu besoin depuis un an seulement... Je ne suis pas le genre de fille qui a du mal à s'intégrer. Ayant toujours été d'une nature altruiste, avenante, et franche, mon coté sociable s'est toujours retrouvé flatté des nombreuses connaissances que j'acquérais au fil des années.

L'amour aussi, je le connu. C'était ardent et avec lui, je ne me sentais pas folle, pas insensée. Je croyais qu'il était le bon, l'unique. Il me faisait rêver, il me transportait toujours plus haut qu'au septième ciel, oh, c'était insensé de cette façon. Rien que son prénom me faisait chavirer. Florent. Ses parents étaient français, et même lui, qui été arrivé à Oslo vers ses sept ans, il avait cet accent frenchy qui me transportait à Paris, sur les Champs Élisées à chaque fois que je le prononçais... C'est indescriptible, même encore aujourd'hui, de décrire ce magnétisme que j'avais avec lui. Cependant, parfois les erreurs chamboulent une vie, et c'est ce qui se passa, telle une fatalité me prouvant une nouvelle fois que le bonheur ne dure jamais. A l'aube de mes vingt-et-un ans, Florent m'annonça qu'il devait repartir en France avec ses parents pour des raisons familiales. C'était inutile d'essayer de le forcer à rester ici, mais j'ai pourtant essayé. J'ai pleuré, crié, c'était la première fois que l'on se hurla dessus de cette manière. Comment pouvait-il accepter ce genre de décision à son age?! J'étais tellement amoureuse de lui, et lui me jetait à la figure qu'il devait partir pour ne plus revenir. La souffrance que j'ai ressenti, je ne la souhaite à personne, j'étais déchirée... Avant qu'il ne me quitte, avant qu'il ne mette un terme à notre relation, j'attrapai sa main une dernière fois. Mes yeux le fixaient, capturant ainsi à jamais l'image tant désirable de son visage angélique dans mon esprit. Ce que j'allais lui dire, je pensais le faire dans d'autres conditions, mais il fallait qu'il le sache là, à ce moment précis. Je voulais à mon tour le déchirer, le faire souffrir. C'était presque inconscient, et tout mon être était incontrôlable. « Avant que tu ne partes pour de bon, Florent, écoute-moi une dernière fois. Je pensais que tu avais un peu plus de considération pour moi, pour nous, mais apparemment j'ai encore été aveuglée. Il semblerait que ce soit une habitude pour moi... Laisse-moi te dire que tu ne me quittes pas. C'est moi qui te jette. Tu n'es finalement qu'un salaud, comme tous les autres. Un beau parleur, un excellent amant... mais aussi un lâche, un traitre. C'est facile de prendre des décisions, de faire des promesses, mais quand il s'agit de les tenir, de les rendre concrètes, là vous les hommes, vous êtes tous les mêmes, absents ! Je ne suis pas seule, devant toi. Je ne suis pas la seule à te dire que tu es un salaud. Regarde-moi une dernière fois. Tu vois là, dedans? Il y a un petit nous qui prend forme, qui m'a donné de l'espoir, un peu de bonheur. J'étais tellement heureuse à l'idée de te l'annoncer, mais je ne m'imaginais pas que tu me ferais ça... Et tu vois, je ne veux pas qu'il soit malheureux, qu'il soit sans père. Non... Adieu Florent, tu peux m'oublier, moi, et lui. » Et je partis une nouvelle fois, avec comme affaire un petit être en moi. Une semaine plus tard, j'étais à l'hôpital, et je laissais ces hommes en tenue blanche m'ôter cette petite partie de moi qui ne demandait surement qu'à vivre. Je rentrai chez moi un jour plus tard, torturée, complément meurtrie.

Avec le temps, j'ai appris de mes erreurs, je suis méfiante envers les hommes. Sont-ils vraiment tous les mêmes? J'ai tendance à y croire, fortement. Ai-je raison... c'est une autre question. Cet enfant aurait aujourd'hui quelques mois à peine. Il pourrait être dans mes bras, en train de gazouiller comme un bel oiseau. Mais non, je ne suis qu'une simple étudiante en journalisme, entourée de tous mes amis. Il est certain que je suis passée à coté de quelque chose, mais c'est la vie, on ne choisit pas toujours notre destin.

Tiens, encore Stanislas qui tente de m'appeler. Je ne réponds pas. Encore.

❦ . cause i need to pass the test

TU ES PLUTÔT ... ROMANS OU BANDES DESSINÉES ?Romans! Je suis une grande littéraire d'ailleurs. Tous les soirs je m'adonne à la lecture d'un bon roman historique, policier ou dramatique... ✿ VANILLE OU CHOCOLAT ? Grande inconditionnelle du chocolat, me voilà! Mais attention, juste le chocolat au lait. ✿ PLAT OU DESSERT ? Malgré mon addiction au chocolat, je vais vous répondre «plat» car je suis plus salé que sucré en générale... ✿ MANIAQUE OU BORDÉLIQUE ? Je frole le bordélisme... mais juste dans ma chambre... enfin je crois. ✿ PORTABLE OU MP3 ? Portable, toute ma musique est dedans d'ailleurs. ✿ ÉTÉ OU HIVER ? Dur choix, les deux ont leurs avantages, mais je serais tentée de dire l'hiver tout de meme, pour cette ambiance si chaleureuse, paradoxalement. Et puis, j'ai toujours vécu dans des pays où les températures sont le plus souvent assez fraiches. ✿ SCIENCES OU LITTÉRATURE ? Littérature. ✿ ROCK OU RAP ? Rock dude! ✿ TWILIGHT OU HARRY POTTER ? Mmh, je vous dirai les livres Twilight et les films Harry Potter. ✿ X-MEN OU LES 4 FANTASTIQUES ? Plutot les 4 fantastiques, bien qu'en générale je ne sois pas du tout fan de tous ces films à science-fiction. ✿ EAU PLATE OU GAZEUSE ? Plate, s'il-vous-plait! :) ✿ VERRE À MOITIÉ VIDE OU À MOITIÉ PLEIN ? À moitié plein, je suis une grande optimiste, malgré mon passé. ✿ CHAT OU CHIEN ? Chat, d'ailleurs j'en ai un petit chez moi.

SI TU AVAIS ... UN SUPER POUVOIR ? Celui de pouvoir voler dans les airs... ✿ UN ANIMAL DE COMPAGNIE ? Et bien le chat encore. ✿UN RÊVE A RÉALISER ? Faire un tour du monde! ✿LA POSSIBILITÉ DE FAIRE 3 VŒUX ? Ne plus jamais perdre mes proches ; reprendre confiance envers les hommes ; avoir une vie accomplie et idyllique comme je me l'imagine dans mes pensées... mais c'est surement trop demander? :) ✿ LE DROIT DE REVIVRE UNE JOURNÉE ? Je ne saurais que vous dire... Mon enfance et mon adolescence n'ont pas été faciles, mais je suis fière d'etre devenue ce que je suis tout de meme... Alors, peut-etre le jour où j'ai été graduée? ✿ QUELQUE CHOSE A CHANGER DANS TA VIE ? La présence d'une mère... ✿ UNE PERSONNE A REVOIR PROCHAINEMENT ? Mon père peut-etre. J'ai tendance à oublier que j'en ai un depuis mon arrivée à Oslo. Je suis sarcastique, rassurez-vous. ✿

QUAND TU ÉTAIS PETIT.... TU VOULAIS FAIRE QUOI PLUS TARD ? Je voulais être vétérinaire, comme beaucoup d'enfants je crois, mais quand j'ai vu ce qu'il fallait faire parfois et les études à parcourir, oh j'ai vite couru. ✿ TU REGARDAIS PLUTÔT LES POWER RANGERS OU PRINCESSE STARLA ? Princesse Starla surement, j'étais une vraie petite fille, je peux vous le dire. ✿ TU JOUAIS A CACHE-CACHE OU A CHAT ? Cache-cache c'est tellement mieux! La joie de trouver une cachette, d'être discret, être patient... et que de suspense! ^^ ✿ TU PRÉFÉRAIS LA PÂTE A MODELER OU LA PÂTE A SEL ? La pâte à sel, ça me rappelle de nombreux souvenirs d'ailleurs... Pauvre papa. ✿ TU PRÉFÉRAIS LA PEINTURE OU LES FEUTRES ? Ni l'un ni l'autre... Enfin on va dire la peinture, parce que les feutres ça sert vraiment à rien. ✿ TU AVAIS UN(E) AMOUREUX/AMOUREUSE ? Une dizaine? J'étais un cœur d'artichaut, mais sur ce point-là, j'ai bien changé... ✿ TU AVAIS UN DOUDOU Oui, un clown qui s'appelait Nounou. ✿ TU PRÉFÉRAIS LES DINOSAURES OU LES PETITES VOITURES ? Joker? ✿ TU ÉTAIS PLUTÔT DANSE OU FOOTBALL? Danse, j'en ai fait jusque vers mes dix ans. ✿ TA PIRE CONNERIE ? Avoir fait des dessins sur le mur blanc de la salle de bain, au pastel quand j'avais quoi.. 3 ou 4 ans. ✿ LE CADEAU DE FÊTE DES PÈRES/MÈRES QUE TES PARENTS ON CASSÉ EN FAISAIT CROIRE QUE C'ÉTAIT LE CHAT ? Oh, mon père a toujours soigneusement gardé les cadeaux que je lui faisais... dans un coin de ses étagères dans son bureau. Et pourtant ce n'était pas du grand art évidemment. ✿

MAINTENANT ... UN MOT SUR CE QUESTIONNAIRE ? Un petit peu long, mais c'est original, ça change des autres forums qui ne sont intéressés que par l'histoire ou le caractère brut. =D ✿ QUELQUE CHOSE A AJOUTER ? Rien de spécial ma foi! ✿

❦ . behind my screen i'm somebody else

♦ TON PSEUDO SUR LE WEB ? elea ✿ TON ÂGE ? 19 ans ✿ L'ENDROIT OÙ TU AS CONNU LE FORUM ? bazzart ✿ TON AVIS DESSUS ? très très beau et comme les pays nordiques m'attirent, je n'ai pas hésité deux secondes ! :) ✿TON ACTIVITÉ ? 4/7 environ (sachant que là je vais etre en période d'examen jusque mi-janvier, mais je serai quand même présente! ;D) ✿ LE CODE RÈGLEMENT ? alt for norge ✿ LA PERSONNALITÉ SUR TON AVATAR ? Sophia Bush ✿ TON AVIS SUR LA DISPARITION MASSIVE DES LAPINS NAINS DANS LES FORÊTS AMAZONIENNES ? «lol», ça va comme réponse ? =P ✿ QUELQUE CHOSE A AJOUTER ? pressée de commencer le jeu! ✿

Bienvenue!