ISAAK & TANIA ✎ je suis un connard, oui, un connard qui t'aime.

Quelle était la chance que ça puisse arriver ? Je veux dire, j'avais tout fait pour que ça n'arrive pas, et ça m'est quand même arrivé. Je voulais à tout prix l'éviter, je ne voulais rien ressentir... Et voila que je ressens quelque chose pour Tania. Ça me gênait, parce que dans le fond, ça voudrait dire qu'il va se passer quelque chose, quelque chose d'horrible, je le savais. C'était toujours comme ça chez moi. Je m'attachais à une fille, elle partait. Que ce soit ma mère qui est partie délibérément, ou ma meilleure amie qui a été tuée dans un accident de voiture. Elles sont toutes parties, à cause de moi. Si j'avouais vraiment ce que je ressentais à Tania, il allait lui arriver quelque chose, et je pourrais pas vivre avec ça sur la conscience. Je préférais me dire que le mieux, c'est qu'elle souffre et qu'elle aille bien, plutôt qu'elle m'aime et qu'il lui arrive quelque chose.

Aujourd'hui, ça devait être un des jours les plus noirs de ma vie. Mais je devais le faire, je me le devais pour moi, pour Tania. Enfin, surtout pour Tania. Elle ne devait pas s'attacher à un gars comme moi, même si j'avais prétendu pendant ces deux dernières semaines être en couple avec elle. Au départ, c'était juste une manipulation de ma part pour l'avoir à nouveau dans mon lit, puis la jeter pour la faire souffrir. Mais je me suis attaché à elle, j'ai aimé tous les moments passés en sa compagnie. Je commence à l'aimer sincèrement, et c'est vraiment pas ce qu'il faut. Alors je suis retourné au bar, sachant que Tania était à la fac. J'ai trouvé une fille facile, que je pourrais mettre dans mon lit. Je ne voulais pas faire ça, la blesser de cette façon. Mais je le devais. Et je devais me le répéter tout du long, pour ne pas perdre de vue l'objectif de cette manœuvre.
La blonde pulpeuse me suivit alors chez moi. Je lui offrais alors un verre, deux verres, puis elle m'aguicha très rapidement. Je l'embrassais en retour, posant mes mains sur ses hanches. Je nous dirigeais vers ma chambre, l'allongeant. Je commençais alors à la déshabiller, lentement. Je voulais attiser le plaisir, le faire venir de façon contrôlée. Je savais qu'avec Tania, c'était rapide... Son corps m'attirait comme jamais et c'était très facile de vouloir aller plus loin... Surtout qu'elle aussi était comme ça avec moi. Enfin, une fois que la femme inconnue était en sous-vêtements dans mon lit, je m'attaquais à mon déshabillage... Je faisais ça pour Tania, je faisais ça pour elle... Une fois en boxer, je la déshabillais complètement. Elle était nue devant moi, et pourtant je n'arrivais pas à réagir face à son corps. J'enlevais mon boxer et m'allongeais sur elle, l'embrassant chaudement pour avoir du plaisir. Mais non, rien n'y faisait. Je n'avais pas de plaisir à tromper Tania.
Avant de faire cette expérience avec Tania, je m'étais dit que ça ne m'empêcherait pas de prendre du plaisir avec les autres femmes... Seulement, c'était la seule que j'avais fréquenté tout du long de ces deux semaines. Et me retrouver avec une autre me faisait bizarre. Ce n'était pas Tania...
Ne réagissant toujours pas face à cette superbe créature dans mon lit, je soufflais, m'asseyant et remettant mon boxer. Puis, le fait que quelqu'un frappe à ma porte me sortit de mes pensées. Je recouvrais la jeune femme nue de mon drap avant de sortir de ma chambre. Me dirigeant vers la porte d'entrée, je me demandais bien qui ça pouvait bien être. Ce n'est qu'en ouvrant et apercevant le visage de ma "petite amie" que je me rendais compte de l'erreur que je venais de commettre... « Tania... euh, qu'est ce que tu fais là, si tôt ? » Oh putain qu'elle n'aille pas dans ma chambre... enfin si, mais non...

ISAAK & TANIA ✎ je suis un connard, oui, un connard qui t'aime. Tumblr_l5yxis2XAW1qbi6zvo1_400

J’étais en couple avec Isaak depuis deux semaines. Oui, vous avez bien lu ! Deux semaines qu’on était ensemble et, visiblement, tout se passait bien. J’avais même l’impression qu’au fil du temps, il me regardait différemment. Avec plus d’amour, plus de tendresse… peut-être que je me faisais des idées, mais en tout cas, j’avais de l’espoir. Il ne glandouillerait pas autant de temps avec moi si c’était autre chose, on ne passerait pas autant de temps ensemble à faire autre chose que coucher ensemble ! J’aimais ça. J’apprenais enfin à le connaître tel qu’il était, et ce que je voyais me plaisait réellement. Plus je passais du temps avec lui, plus j’étais amoureuse, et la peur de tomber de haut n’était plus. Je lui faisais confiance, j’avais confiance. J’avais débarqué plusieurs fois à l’improviste chez lui, juste pour vérifier, et il m’avait toujours bien accueillie. Et généralement, il ne faisait pas grand-chose, mis à part bosser.

J’étais en cours depuis ce matin, huit heures trente, et je suivais plus ou moins. Ca commençait à devenir long, et j’avais hâte d’entrer dans le monde du travail… j’étais sensée finir à seize heures mais des rumeurs courraient à propos du professeur que je devais avoir dans l’après-midi. Il serait absent pour la semaine, ce qui me ferait finir vers quatorze heures. Et j’avais bien l’intention d’aller voir Isaak si c’était le cas… je n’étais pas sensée le voir aujourd’hui, ou alors plus tard, au soir. Et bon… je lui ferais la surprise. Je suivais le cours avec attention, prenant quelques notes, même si le cours était très complet. Et en effet, comme prévu, je quittais la faculté à quatorze heures tapantes. Je m’installais dans ma voiture, et ne tardais pas à me mettre en route pour l’appartement de mon petit ami. Ca me faisait encore bizarre de me dire ça… dire qu’il y a un peu plus de deux semaines, j’étais en train de tenter de l’oublier !

Je garais ma voiture dans la rue de son immeuble, et sortais rapidement pour entrer dans le bâtiment, et monter par les escaliers jusqu’à chez lui. Mon sac sur l’épaule, je frappais à la porte, espérant qu’il serait là, chez lui aujourd’hui. Je patientais quelques secondes avant que la porte ne s’ouvre. Il était… en boxer ? Ouh… bizarre. « Tania... euh, qu'est ce que tu fais là, si tôt ? » ; il ne s’attendait visiblement pas à me voir là et il semblait… gêné ? Ou quelque chose comme ça. Toujours était-il que ce n’était pas bon, pas bon du tout. Mon cœur battait plus vite dans ma poitrine, comme si je sentais le mauvais coup arriver. Bordel… j’aurais dû me méfier. Merde ! « J’ai eu fini les cours plus tôt. Je pensais que ça te ferait plaisir de me voir, mais… » ; mais j’avais un gros doute vu sa tête et son air particulièrement gêné, comme s’il ne savait plus exactement où se mettre. Toujours sur le pas de la porte, j’attendais qu’il me laisse entrer, mais il ne le faisait pas. Il y avait une merde, mais quoi exactement ? Je n’en avais aucune idée… « Qu’est-ce qu’il se passe ? » ; sans que je ne m’y attende, ma voix n’était franchement pas sûre d’elle, et montrait bien que j’étais fébrile, que je ne comprenais pas trop… je poussais légèrement la porte pour entrer, et c’est là que je la vis. Cette fille, blonde, forte poitrine, en sous-vêtements dans le fond de la pièce, qui sortait de sa chambre. Je me sentis pâlir instantanément. « Putain ! T’as pas fait ça ?! Dis-moi que t’as pas fait ça ! » ; ma voix partait dans les aigus, sans même que je ne m’en préoccupe. La garce se tourna vers moi, ne comprenant visiblement pas ce qu’il se passait. Je poussais Isaak à l’intérieur de l’appartement, et après avoir visiblement compris qu’il allait y avoir des emmerdes, elle s’éclipsa dans la salle de bains. « Bordel ! Tu te fous de ma gueule depuis deux semaines ! Et le pire, c’est que j’m’en doutais, et j’t’ai laissé le bénéfice du doute parce que j’croyais que… » ; je ne terminais pas ma phrase, et me retournais pour ne plus lui faire face parce que là, je craquais, les larmes coulaient. « T’es vraiment un enculé ! Le pire qui soit ! » ;

Je savais très bien que mon plan de la tromper allait finir par la faire souffrir, je le savais. Après tout c'était évident parce qu'elle m'aimait, elle était totalement amoureuse de moi. Sauf que dans l'histoire, je pensais pas que passer autant de temps avec elle me ferait l'aimer... Ouai, j'ai développé des sentiments pour elle, malgré moi. Et c'est donc pour cette raison que je devais arrêter tout ça. Si je lui disais juste que c'était fini, elle ne me croirait pas, et moi non plus d'ailleurs. J'avais beau être avocat, étant aussi novice en matière de relations amoureuses, j'allais tout faire foirer. La tromper était la meilleure solution. Elle comprendrait alors que j'ai fait tout ça juste pour le cul et elle s'en irait, le cœur brisé.

Seulement je n'avais pas pensé que mes sentiments grandissant pour elle pourraient me faire foirer ce plan. Je n'arrivais pas à coucher avec une autre fille, je n'arrivais pas à réagir face à son corps. Je n'avais pas choisi un thon, loin de là. C'était une fille tout droit sortie d'un clip de rap américain, les filles qui se trémoussent en maillot de bain. Mais non, rien n'y faisait... J'étais tout mou. Alors assis sur mon lit, après avoir remis mon boxer, je tentais de réfléchir. Est-ce que ça valait vraiment le coup ? Enfin, est ce que je veux vraiment perdre Tania pour une chose qui n'est pas vraiment sûre ? D'accord, ma mère s'est barrée, ma meilleure amie est morte, ça ne veut pas dire que Tania va partir ou mourir, non... Ça ne vaut pas le coup de la blesser. Au moment où j'allais dire à la jeune femme de se rhabiller, j'entendis quelqu'un frapper à ma porte. Voyant l'heure, il était très peu probable que ça soit Tania, puisqu'elle finissait dans plus ou moins deux heures. Je m'approchais tout de même de la porte d'entrée et l'ouvris... découvrant alors Tania. Je lui demandais alors ce qu'elle faisait là, puisqu'elle était censée être en cours. « J’ai eu fini les cours plus tôt. Je pensais que ça te ferait plaisir de me voir, mais… » J'étais gêné, j'avais de quoi l'être. Après tout, je voulais tout arrêter, virer cette fille de chez moi et faire comme si rien ne s'était passé, sauf que là j'étais pris la main dans le sac. Je bloquais alors l'entrée, empêchant toute vision de Tania vers ma chambre, qui était droit devant la porte d'entrée. « Qu’est-ce qu’il se passe ? » « Rien! Enfin, il se passe rien... » Seulement elle poussa légèrement la porte et vit la fille dans ma chambre... Faites qu'elle soit pas nue. Je me retournais et la vis en sous-vêtements. Pfiou! Au moins, elle s'est rhabillée. Elle sortait alors de la chambre. Elle aurait pu prendre ses autres vêtements tiens... De toute façon, j'allais la virer. « Putain ! T’as pas fait ça ?! Dis-moi que t’as pas fait ça ! » « J'ai pas fait ça! Je te jure ce n'est pas ce que tu crois ! » Elle nous poussa à l'intérieur de l'appartement, je fermais donc la porte derrière moi. L'inconnue du bar se dirigea alors vers la salle de bains, va savoir ce qu'elle va y faire... Je m'approchais alors de Tania, qui n'était pas dans le meilleur de ses états. « Bordel ! Tu te fous de ma gueule depuis deux semaines ! Et le pire, c’est que j’m’en doutais, et j’t’ai laissé le bénéfice du doute parce que j’croyais que… » Sauf qu'elle ne termina pas sa phrase, se tourna pour ne plus me faire face et... je crois entendre des sanglots. Et merde, j'ai réussi à la faire souffrir alors que justement, je voulais lui épargner ça... Même si c'était un peu trop tard pour ça. « T’es vraiment un enculé ! Le pire qui soit ! » Je me mettais alors face à elle, prenant son visage entre mes mains, la forçant à me regarder. « J'avoue qu'au début, je n'étais pas sincère avec toi, je te l'accorde. Mais je tombe amoureux de toi Tania, je te jure qu'il ne s'est rien passé ! » Okay, elle avait des raisons de pas me croire, mais elle saurait bien trouver quand je suis sérieux non ? Parce que là, je suis plus que sérieux!

Au départ, je pensais réellement que j’étais en train de me lancer dans un truc stupide, et que la fin me ferait forcément souffrir, que j’aurais mal, que je pleurerais et tout ce qui s’ensuit. Mais au fil du temps, cette impression était vraiment partie. Ces deux dernières semaines, Isaak et moi avions passé la majorité de notre temps ensemble, et je pouvais assurer que ça ne venait pas forcément de moi. Généralement, c’était même lui qui m’appelait pour que je vienne chez lui, et on passait juste des moments simples ensemble, comme un couple comme les autres. Ouais, c’était vraiment le bonheur… sauf que j’aurais dû me méfier et rester aux aguets. Suffit de regarder ce qu’il se passe aujourd’hui…

Dès qu’il m’a ouvert la porte et que je l’ai découvert habillé simplement d’un boxer, j’ai compris qu’il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond. Mon corps réagissait pour moi. J’avais chaud, et mon cœur battait plus fort, de stress. J’avais un mauvais pressentiment… il essayait même de me cacher son appartement, et ça ne présumait strictement rien de bon. « Rien! Enfin, il se passe rien... » ; mais je n’y croyais pas du tout… lorsque j’arrivais à entrapercevoir un minimum de son habitation, je découvrais cette fille, très légèrement vêtue, beaucoup mieux foutue que moi qui sortait de sa chambre… et merde, je m’étais faite avoir comme une conne et ça faisait mal ! Je le forçais à entrer, et je le suivais. Il claquait la porte derrière moi, et ça commença. Les mots sortaient tous seuls, sans que je ne parvienne à me contrôler un minimum. J’étais tellement déçue, tellement triste de ce qu’il venait de se passer ! « J'ai pas fait ça! Je te jure ce n'est pas ce que tu crois ! » ; « Ah ouais ? Et c’est quoi alors ? Me raconte pas n’importe quoi, cette pétasse sort de TA chambre en sous-vêtement ! Me prends pas pour une conne, je sais comment tu fais ! T’as été la chercher où ? Au bar du coin, probablement ! Comme moi, et sûrement la majorité des autres filles que t’as mises dans ton lit ! Putain… putain ! » ; j’étais en train de m’énerver toute seule, mais j’étais tellement déçue… d’ailleurs, ça ne manqua pas… rien qu’à penser à quel point je m’étais faite berner alors que j’étais persuadée qu’il était en train de tomber amoureux de moi, je fondais en larmes, le dos tourné à lui. Je me sentais si minable, si naïve ! Et dire que je lui avais accordé ma confiance, que j’avais dit et répété à Alexandra de me faire confiance, qu’il avait réellement des sentiments pour moi. Que d’la merde…

Il se posta face à moi et posa ses mains sur mes joues. J’essayais de m’en dégager pendant qu’il parlait, sans succès. Il était et resterait plus fort que moi… « J'avoue qu'au début, je n'étais pas sincère avec toi, je te l'accorde. Mais je tombe amoureux de toi Tania, je te jure qu'il ne s'est rien passé ! » ; mon sang ne fit qu’un tour, et ma main atterrit sur sa joue droite. Je m’écartais de lui, loin pour qu’il ne me rattrape pas tout de suite. Putain… il osait prononcer le mot amour ! Quel culot ! « Tu sais quoi, épargne ta salive ! T’as voulu me baiser, t’as eu ce que tu voulais, maintenant, ça suffit ! J’suis pas une poupée, j’suis pas un pantin, j’ai des sentiments, et… putain, arrête de cracher dessus et de t’en foutre comme tu le fais ! Amoureux d’moi… putain, dire que j’y ai cru ! J’suis vraiment conne et naïve ! Mais ça n’arrivera pas deux fois ! » ;

J'étais idiot, complètement idiot. Pourquoi avoir ramené cette fille au départ ? Je voulais pas la faire souffrir parce qu'au final, ça y est, je tiens à elle. Je tombe amoureux d'elle. La chose que je me défendais de faire. Je devais avouer avoir adoré ces deux semaines en sa compagnie. Je m'étonnais moi même quand je lui proposais de venir chez moi juste pour être ensemble. Si c'était ça l'amour, la vie de couple, je me demande pourquoi j'ai pas accepté plus tôt d'être son petit ami. Ah si, ça me revient : elle va forcément souffrir, tout comme moi. Et c'était quelque chose que je ne voulais absolument pas qui arrive. D'une part parce que si j'avais des sentiments pour elle -ce que j'ai vraiment maintenant- la voir souffrir me ferait souffrir. D'une autre part, rien que le fait d'être avec moi finirait par me faire souffrir parce que j'ai une malédiction qui faisait fuir les femmes que j'aimais.

Alors quand elle était juste là, devant moi, au pas de ma porte, je compris de suite que les choses allaient mal se passer. Il était évident que la femme se trouvant dans mon lit n'allait pas arranger les choses. Déjà que j'étais en boxer, ça a du lui mettre la puce à l'oreille. Mais qu'est ce que je pouvais être con! Je tentais de la persuader qu'il ne se passait rien et que je trainais simplement dans mon appartement en boxer, mais c'était difficile à croire. Pour la simple et bonne raison que je ne me baladais pas en sous-vêtements comme ça, sans raison. Puis, juste en poussant légèrement la porte que je tenais, Tania réussit à voir la femme du bar, qui commençait à se trémousser dans mon appartement, sortant de ma chambre en sous-vêtements. Nan mais elle est pas croyable ! Forcément, Tania pensa tout de suite que je l'ai trompé avec cette femme, ce qui était bien évidemment faux... Mais je pensais pas réussir à lui faire changer d'avis. « Ah ouais ? Et c’est quoi alors ? Me raconte pas n’importe quoi, cette pétasse sort de TA chambre en sous-vêtement ! Me prends pas pour une conne, je sais comment tu fais ! T’as été la chercher où ? Au bar du coin, probablement ! Comme moi, et sûrement la majorité des autres filles que t’as mises dans ton lit ! Putain… putain ! » « On s'en fout d'où elle vient... D'accord, j'ai essayé de coucher avec elle, pour trouver une raison pour rompre avec toi, mais j'ai pas pu, ok... J'ai pas pu! » Et c'était dur à avouer... Un homme n'avouait jamais ça, qu'il a été impuissant face à une femme aussi sexy que celle que j'avais dans mon lit, nue, il y a plusieurs minutes. Je ne supportais pas de la voir de cette façon. Ça me brisait le cœur, chose que je lui avais déjà fait ressentir. Je voulais pas ressentir ça à nouveau, je voulais pas c'était horrible, inhumain... Et je m'en voulais d'avoir voulu lui faire subir ça intentionnellement... sauf que là, c'était pas intentionnellement.

Je tenais de lui faire comprendre que je voulais pas, je voulais pas que nous deux ça se finisse de cette manière. Je me rendais compte maintenant à quel point je tenais à elle, que j'avais de plus en plus de sentiments pour elle... Je tombais littéralement amoureux d'elle. Sauf qu'elle ne voyait pas ça de cette façon. « Tu sais quoi, épargne ta salive ! T’as voulu me baiser, t’as eu ce que tu voulais, maintenant, ça suffit ! J’suis pas une poupée, j’suis pas un pantin, j’ai des sentiments, et… putain, arrête de cracher dessus et de t’en foutre comme tu le fais ! Amoureux d’moi… putain, dire que j’y ai cru ! J’suis vraiment conne et naïve ! Mais ça n’arrivera pas deux fois ! » « Je me fous pas de toi cette fois-ci Tania! Je te le jure sur la vie de mon père! Tu sais pas ce que j'ai vécu, tu sais pas à quel point il est difficile pour moi de te dire ces mots là mais si c'est la seule façon pour que tu me croies, je peux te les répéter encore et encore, je tombe amoureux de toi! Et c'est pas des paroles en l'air... Putain crois moi quand je te dis qu'il ne s'est rien passé ! Demande lui à elle...! » Je voulais pas qu'elle parte, ça serait trop dur à supporter...

Ce mec était un con et, pourtant, je le savais depuis un bon bout de temps maintenant. J’aurais dû le fuir quand il était encore temps ou, mieux, après le procès, j’aurais dû rentrer chez moi avec Alexandra. Ca m’aurait permis de pas tomber sur lui et donc, de ne pas me retrouver dans son lit pour la première fois quelques heures après. C’était bizarre, mais à la fois, j’regrettais et je regrettais pas. D’un côté, je m’étais faite berner pendant un an et, maintenant, encore plus, et de l’autre, il avait été le meilleur coup de ma vie et j’étais tombée amoureuse de lui. Malheureusement, ces stupides sentiments me faisaient me sentir mal et je détestais littéralement cette sensation. Ce que ça m’emmerde que tout soit si compliqué ! Si seulement il pouvait être un mec comme les autres, avec des sentiments et sans mensonge… parce que là, je me suis faite avoir en beauté, et je déteste ça. Vraiment…

J’étais là, sur le pas de la porte, et je comprenais qu’il se passait quelque chose d’anormal. Il y a deux semaines, ça ne m’aurait pas plus étonnée que ça, je m’y serais attendue… mais maintenant, alors qu’il semblait réellement avoir des sentiments pour moi, ça me faisait peur, très peur. Parce que mes sentiments pour lui avaient grandement évolué, et j’allais me prendre une claque en pleine figure, je le sentais. J’allais avoir mal, très mal s’il avait fait ce que je pensais qu’il avait fait. Et en effet… dans le fond de son salon, je vis une grande blonde à forte poitrine – probablement refaite… - sortir de sa chambre en très petite tenue. Et là, j’explosais. J’étais à la fois furieuse, triste et déçue. Déçue d’avoir cru que ça pouvait fonctionner alors qu’il se foutait royalement de ma gueule depuis tout ce temps. C’était tellement dégueulasse ! Je lui en voulais, vraiment. « On s'en fout d'où elle vient... D'accord, j'ai essayé de coucher avec elle, pour trouver une raison pour rompre avec toi, mais j'ai pas pu, ok... J'ai pas pu! » ; je lâchais un rire faux et un peu hystérique. S’il croyait que c’était ça qui allait me calmer, il se foutait le doigt dans l’œil, parce que ça ne me rassurait pas du tout, bien au contraire ! « Donc, t’as essayé de coucher avec elle, t’as essayé de me tromper ! J’sais vraiment pas ce qui est pire… ça, ou le fait que t’aies voulu rompre avec moi ! Mais t’inquiète pas, t’as largement réussi ton coup ! Parce que tu vas plus entendre parler de moi de ta vie ! » ; et je pensais pas que ça lui fasse grand-chose, bien au contraire… si ça devait lui faire du ma, ou juste le toucher un minimum, il n’aurait pas fait ça. Il avait voulu me tromper pour rompre avec moi… quel genre de mec faisait ça ? Les sanglots m’agitaient, la déception était grande et la tristesse se faisait de plus en plus présente. Mais j’étais surtout furieuse contre moi-même d’avoir cru en lui et en ce qu’il disait. J’avais été royalement conne et naïve après tout ! Il s’était posté face à moi, et le fait qu’il osait me toucher me mettait hors de moi. La claque partit toute seule sans que je n’aie à la contrôler. Et je lui confiais que je ne le croyais absolument pas. « Je me fous pas de toi cette fois-ci Tania! Je te le jure sur la vie de mon père! Tu sais pas ce que j'ai vécu, tu sais pas à quel point il est difficile pour moi de te dire ces mots là mais si c'est la seule façon pour que tu me croies, je peux te les répéter encore et encore, je tombe amoureux de toi! Et c'est pas des paroles en l'air... Putain crois moi quand je te dis qu'il ne s'est rien passé ! Demande lui à elle...! » ; « Alors, explique-moi ! Non, je sais pas ce que t’as vécu, et honnêtement, j’sais pas si ça peut expliquer ça ! T’as ramené cette fille ici dans le but de me tromper, et même si tu l’as pas fait, t’as VOULU le faire, bordel ! Et ça fait mal ! Si t’étais réellement en train de tomber amoureux de moi, tu saurais exactement à quel point ce genre de trucs peut faire mal ! Imagine que je te fais la même chose. Si t’avais réellement des sentiments pour moi, tu réagirais exactement de la même manière. Et, excuse-moi, mais quand t’as des sentiments, tu t’évertues pas à tenter de faire capoter tout ce qu’il y a entre la personne que tu aimes et toi ! » ; non, je n’y croyais pas, pas du tout même… et je n’avais pas envie de rester une minute de plus ici, mais mon corps ne répondait plus. Je n’arrivais même pas à faire quelques pas pour rejoindre la porte et partir loin, très loin d’ici. C’était trop dur…

A peine je l'avais vu que j'avais regretté mon geste. Je pourrais jamais me le pardonner, jamais. Je voulais faire quelque chose d'assez blessant pour qu'elle puisse me détester, me rejeter et m'oublier. Seulement, je sais pas si j'arriverais à vivre sans elle maintenant... Il était trop tard. Il aurait fallu que je le fasse plus tôt, avant que ces sentiments n'apparaissent. Seulement, je me demande s'ils n'étaient pas déjà là depuis le début et que je m'en rends compte seulement maintenant... Je sais pas. De toute façon, c'était trop tard, elle allait croire que je l'avais trompé... Et s'en serait fini de nous deux, malgré le fait que je devienne sincère avec elle. Après tout, je n'étais qu'un con sans cœur qui baisait toutes les filles qui passaient sur mon chemin non ? Mais Tania n'est pas n'importe quelle fille, et je veux pas la perdre.

En quelques secondes, juste après avoir vu la fille sans nom sortir de ma chambre, elle avait compris, tout comprit. Elle était forte, très forte. Elle avait ce don de mettre toutes les pièces du puzzle en quelques instants. Mais j'aimais ça, c'était une de ses qualités que j'aimais. Seulement je pourrais plus en profiter puisque mon plan de rompre avec elle, bien que je l'avais annulé, était quand même lancé. Elle entrait alors chez moi, et je refermais la porte. Je sentais qu'elle était plus que furieuse, elle était déçue et en colère contre moi, et je le méritais. « Donc, t’as essayé de coucher avec elle, t’as essayé de me tromper ! J’sais vraiment pas ce qui est pire… ça, ou le fait que t’aies voulu rompre avec moi ! Mais t’inquiète pas, t’as largement réussi ton coup ! Parce que tu vas plus entendre parler de moi de ta vie ! » « Arrête Tania, tu sais bien comment je réagis ! J'avais cette idée idiote dans ma tête... Celle que si je te faisais souffrir maintenant, tu irais physiquement bien, même si tu étais loin de moi... Je veux pas prendre le risque qu'il t'arrive quelque chose juste parce que tu m'aimes, je veux pas ! Mais je sais aussi que je supporterais pas de vivre sans toi... » J'avais rendu toute notre histoire compliquée à cause de sentiments que je voulais pas admettre. Et j'étais vraiment qu'un con égoïste... Je tentais de la persuader de me regarder, je pris alors son visage entre mes mains mais elle eut le réflexe de me foutre une claque, bien forte d'ailleurs. « Alors, explique-moi ! Non, je sais pas ce que t’as vécu, et honnêtement, j’sais pas si ça peut expliquer ça ! T’as ramené cette fille ici dans le but de me tromper, et même si tu l’as pas fait, t’as VOULU le faire, bordel ! Et ça fait mal ! Si t’étais réellement en train de tomber amoureux de moi, tu saurais exactement à quel point ce genre de trucs peut faire mal ! Imagine que je te fais la même chose. Si t’avais réellement des sentiments pour moi, tu réagirais exactement de la même manière. Et, excuse-moi, mais quand t’as des sentiments, tu t’évertues pas à tenter de faire capoter tout ce qu’il y a entre la personne que tu aimes et toi ! » « Je peux pas... je peux pas t'expliquer ça maintenant, c'est trop dur. Mais crois moi quand je te dis que je regrette, je voulais pas ! J'ai renoncé, j'allais lui demander de partir juste avant que tu frappes à la porte. Je sais pas si tu te rends compte à quel point tu m'as fait changé ! Ces deux semaines passées avec toi, j'étais entièrement fidèle... Je le suis d'ailleurs toujours, et ça change Tania, ça change de l'homme que je suis habituellement. Tu es la seule à avoir réussi ! » Je tentais un léger pas vers elle, seulement soit elle allait encore me gifler, soit elle allait reculer d'un pas, mais je tentais quand même. « J'arrive à ressentir cette déception que tu as, je la ressens aussi, mais je t'en prie, laisse moi une seconde chance, je sais que j'arriverais à te montrer que je suis sincère avec toi... Peut être que cette idée dans ma tête de tout faire foirer sera encore là, je ne sais pas, tout ce que je sais, c'est que j'ai des sentiments pour toi, très fort et que je peux pas vivre sans toi... »

Peu importe qu’il regrette ou pas, il l’avait fait. Peut-être qu’il n’avait pas couché avec elle, mais il avait tenté de le faire, pour me blesser et me faire du mal avant de me larguer. C’était tellement dégueulasse ! Il aurait pu être clair, mais non, visiblement, avoir mon cul dans son lit était quelque chose qui lui plaisait trop… et voilà, il l’avait eu, m’avait fait croire toute sorte de choses avant de vouloir me briser. Était-il amoureux de moi ? Honnêtement, après tout ça, j’avais de gros doutes. Et je n’étais pas certaine de vouloir savoir ce qu’il pensait réellement. Parce que si c’était faux, il me mentait depuis le départ, et je me faisais berner en beauté. Et si c’était vrai, il m’avait tellement déçue que ce ne serait qu’une maigre consolation au final. Alors, autant rester dans l’ignorance, je supposais…

Cette fille qui était sortie de sa chambre… limite, je ne lui en voulais pas vraiment, à elle. Elle était là, oui, nue dans le lit du mec que j’aimais, mais je doutais qu’il lui ait expliqué qu’il avait plus ou moins une petite amie et qu’il avait juste envie de la tromper avec elle. Rien que me dire ça me semblait tellement stupide… j’aurais dû m’y attendre, mais en même temps, c’était tellement improbable que je n’aurais pas pu prévoir que ça allait arriver. « Arrête Tania, tu sais bien comment je réagis ! J'avais cette idée idiote dans ma tête... Celle que si je te faisais souffrir maintenant, tu irais physiquement bien, même si tu étais loin de moi... Je veux pas prendre le risque qu'il t'arrive quelque chose juste parce que tu m'aimes, je veux pas ! Mais je sais aussi que je supporterais pas de vivre sans toi... » ; « Prendre le risque qu’il m’arrive quelque chose si je t’aimais ! Bordel, mais réfléchis un peu plus loin que le bout de ton nez, Isaak ! Je t’aime déjà depuis un bon moment ! Et il ne m’est rien arrivé, sauf le fait qu’un connard s’efforce à me briser le cœur depuis que je lui ai dit que j’avais des sentiments pour lui ! Ma souffrance, c’est toi qui la crées en faisant n’importe quoi pour me faire dégager ! Et arrête de dire des conneries, tout ce que tu t’évertues à faire, c’est essayer de me faire dégager alors tes « je supporterais pas de vivre sans toi », tu peux te les garder ! » ; la discussion s’envenimait, et c’était plus ou moins logique. Isaak essayait de me faire entendre raison, de me convaincre qu’il avait fait une erreur et qu’il m’aimait, me forçant à le regarder et à l’écouter, mais je ne pouvais pas. J’étais fatiguée de tout ça, fatiguée d’avoir des sentiments qu’il piétinait de toutes parts depuis qu’il savait qu’ils étaient présents en moi. Peut-être qu’il fallait juste qu’ils partent, ça arrangerait tout… « Je peux pas... je peux pas t'expliquer ça maintenant, c'est trop dur. Mais crois moi quand je te dis que je regrette, je voulais pas ! J'ai renoncé, j'allais lui demander de partir juste avant que tu frappes à la porte. Je sais pas si tu te rends compte à quel point tu m'as fait changé ! Ces deux semaines passées avec toi, j'étais entièrement fidèle... Je le suis d'ailleurs toujours, et ça change Tania, ça change de l'homme que je suis habituellement. Tu es la seule à avoir réussi ! » ; je lâchais un rire amer à ses mots. Je ne savais pas quoi croire, ni comment réagir. J’étais écoeurée de tout ça, et j’avais du mal à le suivre dans ce qu’il disait. Beaucoup de mal… « T’as essayé de me tromper. T’as embrassé cette fille, tu l’as ramenée ici dans le but de la sauter, tu l’as déshabillée, et… je veux même pas savoir à vrai dire ! T’as trop joué avec moi Isaak ! Tu m’as trop menti, tu m’as trop baladée pour que je te croies une nouvelle fois ! Ca suffit, j’ai assez souffert ! » ; il avançait d’un pas vers moi, et j’étais tellement sous le choc que je ne m’écartais même pas, que je ne bougeais pas du tout… je baissais juste les yeux pour éviter de croiser son regard. « J'arrive à ressentir cette déception que tu as, je la ressens aussi, mais je t'en prie, laisse moi une seconde chance, je sais que j'arriverais à te montrer que je suis sincère avec toi... Peut être que cette idée dans ma tête de tout faire foirer sera encore là, je ne sais pas, tout ce que je sais, c'est que j'ai des sentiments pour toi, très fort et que je peux pas vivre sans toi... » ; « Ta seconde chance, tu l’as déjà eue. Et tu sais quoi ? Je pourrais pas être avec toi sans imaginer tout ça, sans imaginer que tu te fous de ma gueule pour avoir mon cul, que tu piétines mes sentiments par derrière parce que t’en as rien à foutre de ma gueule. J’ai été naïve pendant plus d’un an ! Maintenant, si t’as réellement des sentiments, c’est toi qui va ramer, parce que moi, j’vais tout faire, tu m’entends, TOUT pour passer à autre chose ! Parce que c’est pas un connard dans ton genre qui me mérite j’pense. Et j’en ai marre des histoires foireuses parce que t’es névrosé, con, stupide, et imbu d’ta personne ! » ; j’lâchais des mots qui n’avaient peut-être pas de sens, mais ça me faisait un bien fou de dire ce que j’avais sur le cœur…

J'avais des regrets oui. En même temps, comment ne pas en avoir ? Je me rendais compte que j'avais des sentiments pour Tania, et la première chose à laquelle je pense, c'est rompre et la faire souffrir en couchant avec la première fille sexy que je rencontre. En fait, dans l'absolu, je n'avais pas peur de l'amour qu'elle pouvait me porter. C'était surtout de l'amour que moi, je lui portais. Toutes les personnes -filles- auxquelles je tenais, sont toutes parties de ma vie, que ce soit ma mère ou ma meilleure amie. C'est pour cette raison que je voulais pas tenir à Tania. Je voulais pas qu'elle parte comme toutes les autres. Seulement, maintenant, elle portait une place trop importante dans mon cœur... Et je voulais plus la laisser, je la faisais souffrir, elle serait mieux sans moi, vivrait mieux sans moi, tandis que je serais dévasté de son absence.

Je voulais pas en arriver là. Les moments que j'ai passé avec elle ces deux dernières semaines étaient les meilleurs de ma vie depuis un grand bout de temps. Et le fait que je viens de faire tout foirer à cause de mes croyances en une malédiction qui touche toutes les personnes à qui je tiens me revenait en plein visage à chaque fois que je voyais Tania triste, en colère. Déçue. « Prendre le risque qu’il m’arrive quelque chose si je t’aimais ! Bordel, mais réfléchis un peu plus loin que le bout de ton nez, Isaak ! Je t’aime déjà depuis un bon moment ! Et il ne m’est rien arrivé, sauf le fait qu’un connard s’efforce à me briser le cœur depuis que je lui ai dit que j’avais des sentiments pour lui ! Ma souffrance, c’est toi qui la crées en faisant n’importe quoi pour me faire dégager ! Et arrête de dire des conneries, tout ce que tu t’évertues à faire, c’est essayer de me faire dégager alors tes « je supporterais pas de vivre sans toi », tu peux te les garder ! » « J'admets t'avoir repoussé violemment plusieurs fois, et j'en suis désolé. Mais c'était pour que je ne tombe pas amoureux de toi! Et maintenant que c'est fait, c'est ça qui va faire qu'il va t'arriver quelque chose. Je voulais pas tomber amoureux de toi, je voulais pas qu'il t'arrive quelque chose... Seulement maintenant c'est trop tard, je tiens trop à toi, j'arrive même pas à coucher avec une autre fille que toi, tu me rends dingue Tania, dingue de toi! » Ça ne changerait rien de toute façon. Elle ne me croirait pas, elle ne m'écoutera pas. Quoique je dise. Et justement, ça me blessait, mais en même temps je le méritais. J'avais joué d'elle pendant plus d'un an, j'avais couché avec elle souvent, sans rien éprouver. J'avais fait cette manigance de sortir avec elle juste pour coucher à nouveau avec elle. Je ne pensais pas que ça déclencherait mes sentiments de cette façon... « T’as essayé de me tromper. T’as embrassé cette fille, tu l’as ramenée ici dans le but de la sauter, tu l’as déshabillée, et… je veux même pas savoir à vrai dire ! T’as trop joué avec moi Isaak ! Tu m’as trop menti, tu m’as trop baladée pour que je te croies une nouvelle fois ! Ça suffit, j’ai assez souffert ! » « Mais je joue plus Tania ! Tu sais très bien comment j'étais avant, j'aurais sorti un truc du genre "et alors, j'ai couché avec une autre, ça change quoi ?" Mais maintenant, non, j'essaie de te retenir, ça veut pas dire quelque chose pour toi ?! » Je m'approchai tout près d'elle, prenant son visage baissé entre mes mains et l'embrassai. Elle restait neutre, ne réagissait pas, tandis que j'essayais de lui montrer que je l'aimais. Je lâchai ensuite ses lèvres pour la regarder. « Tu peux pas dire qu'il n'y avait pas de sentiments là, tu peux pas... Je joue pas Tania, je joue plus. » Je tentais alors d'avoir une seconde chance, l'idée qu'elle puisse alors souffrir m'étant totalement sortie de la tête. Je voulais la récupérer. Je voulais à nouveau sentir ses lèvres se poser sur les miennes, sentir ses mains baladeuses sur ma peau. Entendre des "je t'aime" dans l'oreille. Je voulais tout simplement l'avoir à nouveau pour moi. Mais ça n'allait pas être facile... « Ta seconde chance, tu l’as déjà eue. Et tu sais quoi ? Je pourrais pas être avec toi sans imaginer tout ça, sans imaginer que tu te fous de ma gueule pour avoir mon cul, que tu piétines mes sentiments par derrière parce que t’en as rien à foutre de ma gueule. J’ai été naïve pendant plus d’un an ! Maintenant, si t’as réellement des sentiments, c’est toi qui va ramer, parce que moi, j’vais tout faire, tu m’entends, TOUT pour passer à autre chose ! Parce que c’est pas un connard dans ton genre qui me mérite j’pense. Et j’en ai marre des histoires foireuses parce que t’es névrosé, con, stupide, et imbu d’ta personne ! » « D'accord, peu importe. Je ramerais comme tu dis, et tu verras bien que je joue plus, que je me fous plus de ta gueule... Tu verras à quel point je t'aime. Je le ferais et tu me reviendras! » Je voulais plus comme elle me voyait, c'est à dire "névrosé, con, stupide, et imbu de ma personne". Je voulais plus être cet homme.

Pourquoi est-ce que je m’étais lancée là-dedans ? Pourquoi n’avais-je pas compris dès le départ que, quoiqu’il arriverait, avec lui, je souffrirais ? Alors que je savais qu’il n’était pas le genre de gars à s’attacher à une fille, à en tomber amoureux, et à vivre une belle fin romantique toute rose et violette… seulement, comme une conne, j’y avais cru, je lui avais donné une chance, je m’étais attachée en m’imaginant des détails qui n’étaient pas forcément vrais et, aujourd’hui, mon cœur me faisait un mal de chien. Debout au beau milieu du salon de celui que je croyais mon petit ami, j’étais prête à tomber d’une seconde à l’autre. Mes oreilles bourdonnaient, j’avais du mal à respirer, comme si un poids comprimait ma poitrine, et j’avais cette impression que mon cœur avait volé en milliers de morceaux. Il m’avait brisée, oui, vraiment.

« J'admets t'avoir repoussé violemment plusieurs fois, et j'en suis désolé. Mais c'était pour que je ne tombe pas amoureux de toi! Et maintenant que c'est fait, c'est ça qui va faire qu'il va t'arriver quelque chose. Je voulais pas tomber amoureux de toi, je voulais pas qu'il t'arrive quelque chose... Seulement maintenant c'est trop tard, je tiens trop à toi, j'arrive même pas à coucher avec une autre fille que toi, tu me rends dingue Tania, dingue de toi! » ; « Et quoi ? Je dois prendre ça pour une preuve d’amour, tout le mal que tu m’as fait pendant tout ce temps ? J’en ai marre que tu me prennes pour une conne naïve tu sais ! J’en ai marre ! Et t’arrives pas à coucher avec une autre fille que moi ? Tu veux quoi ? Une récompense peut-être ? Il fallait y penser avant, avant que je découvre que t’as ramené une autre fille chez toi et que tu t’es, pour la énième fois, foutu de ma gueule ! » ; j’étais en larmes, mais à vrai dire, peu m’importait. Je me ridiculisais peut-être, mais si je me retenais, je n’arriverais pas à parler, je n’arriverais pas à lui dire ce que j’avais sur le cœur et je le regretterais. J’étais dans un état désastreux. Je lui en voulais tellement de me rendre comme ça, de me balader royalement avant de me retirer ce qui faisait mon bonheur. Là, en ce moment, je n’avais qu’une envie, c’était de me jeter sur lui et le frapper pour tenter de lui faire autant de mal qu’il ne m’en faisait. Mais je n’y arriverais pas… « Mais je joue plus Tania ! Tu sais très bien comment j'étais avant, j'aurais sorti un truc du genre "et alors, j'ai couché avec une autre, ça change quoi ?" Mais maintenant, non, j'essaie de te retenir, ça veut pas dire quelque chose pour toi ?! » ; « Tu m’as dit que tu avais des sentiments pour moi il y a deux semaines Isaak, or, tu viens de me prouver qu’encore une fois, tu t’es foutu de moi ! T’as joué avec mes sentiments, t’as inventé ça, sachant que ça me ferait beaucoup de mal, probablement dans le seul but de me mettre une ou deux fois de plus dans ton lit ! Alors, probablement que oui, il y a deux semaines, ça aurait signifié quelque chose pour moi ! Ici, je penche plus pour le gros mensonge que pour la stricte vérité ! » ; il s’approcha de moi, et prit mon visage entre ses mains. Mon cœur fit un bond, et je m’en voulais de réagir comme une adolescente. Je n’osais pas le regarder, et ses lèvres se posèrent sur les miennes. Je me forçais à ne pas réagir, mais c’était tellement dur ! Le baiser était si doux, si… naturel. Si amoureux. Les larmes continuaient de couler de plus belle, et il s’écarta de moi. J’avais la tête qui tournait, suite à cela. « Tu peux pas dire qu'il n'y avait pas de sentiments là, tu peux pas... Je joue pas Tania, je joue plus. » ; je doutais. Je le voulais tellement, je l’aimais tellement… et ce baiser m’avait complètement retournée. J’avais eu vraiment cette impression que son cœur battait au même rythme que le mien, qu’il m’aimait réellement. Je soupirais doucement… « Je ne sais pas… je ne sais plus ! » ; que dire de plus. Je doutais, clairement, mais j’avais peur de retomber une fois de plus dans le panneau. Pourquoi ne m’expliquait-il pas, pourquoi ne me disait-il pas pourquoi il était comme ça, pourquoi il avait tant joué avec moi, pour éviter de tomber amoureux de moi ? C’était un mystère. « D'accord, peu importe. Je ramerais comme tu dis, et tu verras bien que je joue plus, que je me fous plus de ta gueule... Tu verras à quel point je t'aime. Je le ferais et tu me reviendras! » ; je l’espérais. Honnêtement, j’espérais que ça se passe comme ça, parce que je l’aimais vraiment et que j’allais avoir bien du mal à passer à autre chose. Le cœur en berne, les yeux emplis de larmes, je m’écartais de lui une dernière fois. « Peut-être… peut-être que tu y arriveras et que je te croirais. En attendant… au revoir Isaak. » ; je remettais mon sac sur mon épaule et le regardais une dernière fois. Pour moi, tout était dit, et je n’avais pas besoin d’en entendre plus. Je lui tournais le dos et m’avançais alors jusqu’à la porte de son appartement. Une fois de plus, je m’en allais, le cœur en miettes.