| | KHILYAN & JULY - Je suis le cœur brisé de Jack. | |
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Julyana-Liv Hansen Admin ✿ MESSAGES : 267 ✿ I BORNED : 24/10/1994 ✿ IN OSLO SINCE : 05/12/2010 ✿ YEARS OLD : 29 ✿ WHEN I'M WORKING : serveuse dans un petit café.
CAUSE I'M SOMEBODY IN THIS WORLD ✿ THEY'RE MY LIFE: ✿ CRÉDITATION: avatar : MONEY♣HONEY & gif : tumblr ✿ MY RPGISATION: Disponible | Sujet: KHILYAN & JULY - Je suis le cœur brisé de Jack. Dim 19 Déc - 20:24 | |
| (c) CYRINE Ce matin encore, je m'éveillai dans les draps vides de mon lit. La nuit fut bonne et j'avais trouvé quelqu'un susceptible de me fournir un peu en coke. Suffisamment pour me calmer et arrêter les désastres de mon sevrage qui était très difficile. J'ouvrai péniblement les yeux tout de même, la nuit avait été courte. Mais je n'étais pas une grosse dormeuse, alors, je m'y faisais. Je quittais mon lit pour me rendre dans ma salle de bain afin de regarder mon visage. Mes cernes étaient voyantes mais j'avais connu pire, une nuit réparatrice donc. Je retournai dans ma chambre pour ouvrir les rideaux et laisser entrer le jour. La neige recouvrait totalement le sol et je sentis une certaine joie m'envahir. J'étais toujours cette enfant face à la neige. Je m'arrachai à ce spectacle pour gagner la cuisine. Ma mère s'y trouvait, elle buvait son café. « Tu te lèves tôt. » Je ne répondis pas, elle me disait ça tous les matins. J'attrapai une de ces cigarettes pour la caler entre mes livres le temps que mon chocolat chaud finisse de couler. Je l'allumai sous le regard de ma mère. « Quoi ? » « Où étais-tu hier soir ? » « Je suis sortie, je suis grande non ? » Elle ne rajouta rien. Elle savait très bien qu'elle n'avait pas son mot. Elle n'était pas ma mère, simplement une femme présente de temps à autre dans ma vie. Elle ne s'intéressait pas à moi, j'étais venu au monde pour satisfaire mon père, qui lui m'adorait. Lorsque mon chocolat fut prêt, je m'assis sur l'un des meubles pour fumer tranquillement. Lorsque la cigarette eut fini de se consumer, je bus mon chocolat, profitant de la chaleur de celui-ci. Je pouvais rester des heures comme ça, sans rien dire. J'étais pourtant quelqu'un de très sociable. Mais je n'avais rien à dire d'intéressant à ma mère, ni même à moi même. J'étais perdue. Je bus mon chocolat relativement vite pour pouvoir retourner dans ma salle de bain me doucher. Lorsque l'eau entra en contact avec mon corps, je me sentis beaucoup mieux. Je fermai les yeux pour en profiter réellement. Mais un seul visage revenait sans cesse, comme s'il me hantait. Il était à deux doigts de me rendre dingue. Il ? Khilyan, cet idiot qui avait ravi mon coeur quelques années plus tard et qui le détenait encore contre mon gré et malgré tout ce que je pouvais faire croire. J'avais sombré avec lui, mais ce fut la plus belle période de ma vie. Bien sûr, tout était faussé. Nous étions défoncés la plupart du temps, la réalité n'était plus la réalité. Plus rien n'avait de sens. Nous nous aimions et nous étions heureux. En fait, c'était simple. Ouais, simple jusqu'à ce je me rende compte que c'était pas le mieux pour nous. Quel avenir on avait, sincèrement ? Continuer jusqu'à crever d'une overdose main dans la main ? Très peu pour moi. De plus, je devenais de plus en plus parano et j'étais persuadée que tout ça n'était pas réel pour lui. Qu'il ne m'aimait pas autant que je l'aimais. Je sortis de la douche en m'assurant d'y laisser mes réflexions. Je ne devais pas penser à lui. Penser à lui, c'était comme programmé ma propre destruction. Je choisis enfin d'attraper pour mon portable pour regarder l'heure. « Merde ! » j'étais en retard au travail. Eh oui, contrairement à la majorité des gosses de riches de mon entourage, je devais travailler. Oh, ce n'était rien, un boulot de serveuse le temps que je me décide de reprendre mes études. Mais mes parents refusaient de m'entretenir et ce n'était pas plus mal ainsi. La journée passa donc relativement vite. Je n'eus pas le temps de souffler, il y avait plus de monde que d'habitude, peut être parce qu'il faisait moins froid que le reste de la semaine. Lorsque j'eus fini ma journée, je décidai de rentrer chez moi, de me changer et d'aller faire un tour au bar. Ca me ferait le plus grand bien. Je rentrai donc chez moi. Avec l'incroyable envie de fumer. Je n'avais pas beaucoup de pause cigarettes, du coup, je me rattrapais lorsque j'avais fini, une fois dans ma chambre, je m'allumai une cigarette devant mon armoire, cherchant quelque chose à me mettre. Lorsque j'eus trouvé -je choisis la simplicité, jean slim et pull noir-, j'écrasai ma cigarette dans le cendrier pour aller prendre une douche. Après, une journée de travail, c'est mieux. Elle fut courte mais elle me remis en forme. Je ne mis pas longtemps à me préparer. J'étais loin d'être très coquette et je m'habillais souvent à l'arrache. Je me maquillai un peu. Puis, j'attrapai mon sac pour repartir. C'était ainsi que j'aimais vivre, jamais être seule, jamais devoir affronter les descentes en solo, c'était le plus dur. Mais je savais très bien que j'allais où la tentation était la plus forte. Je connaissais les gens qui possédaient de la drogue, s'en procurer n'était pas difficile mais je n'en voulais pas ce soir, je voulais juste m'amuser. Le chemin jusqu'au bar auquel j'avais mes habitudes ne fut pas bien long. Lorsque j'arrivai, je saluai les gens que je connaissais jusqu'à ce que je croise son regard. Je sus que c'était perdu d'avance. Qu'avec lui, ma résolution ne tiendrait pas, mais tant pis. Il m'attirait comme un aimant. Vous savez, il y a ces gens de qui vous attirent à eux sans que vous vous en rendiez compte. Il était pareil pour moi. Je le rejoignis, il semblait seul, mais je restais sur mes gardes. « Bonsoir Khilyan... Je te dérange pas ? Tu vas bien ? » parce que malgré tout, je ne l'évitais pas. On se revoyait régulièrement, pas pour les mêmes raisons, je l'avoue. Mais tant pis, il était là et j'avais peut être simplement terriblement besoin de lui sans m'en rendre compte. |
| | | N. Khilyan Vikhovda ✿ MESSAGES : 16 ✿ IN OSLO SINCE : 15/12/2010
CAUSE I'M SOMEBODY IN THIS WORLD ✿ THEY'RE MY LIFE: ✿ CRÉDITATION: bazzart ✿ MY RPGISATION: Disponible | Sujet: Re: KHILYAN & JULY - Je suis le cœur brisé de Jack. Dim 19 Déc - 23:57 | |
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« Qu’est-ce que je vous sers, jeune homme ? » Je relevais la tête vers la serveuse qui désirait prendre ma commande. « Quelque de chose de fort, s’il vous plaît. N’importe quoi tant que c’est fort. » « Je vous apporte ça tout de suite. » Je la gratifiais d’un sourire et quittais le comptoir pour m’installer à une table libre, isolée du reste de bar. Je venais de passer une journée éprouvante, un peu de calme n’aurait pu me faire que du bien. Mais je ne pouvais pas rester chez moi. Ce petit appartement dans j’avais emménagé depuis maintenant presque un an était vraiment sympa mais la solitude n’était pas mon fort. Je déteste être seul. Être seul, ça me force à réfléchir, à penser. Et penser, ça fait mal à la tête. Surtout, ça me donne envie de me faire quelques lignes. Or, j’ai décidé de réduire ma consommation de substances illicites. Mauvaise blague. Je ne tiendrais jamais, je le savais. La dernière petite drogue que j’avais pu consommer remontait à ce matin. Il s’agissait d’un joint que j’avais fumé avant d’aller en cours et déjà, mon corps en redemandait vu tous les petits spasmes qui me parcouraient. La serveuse m’apporta alors mon verre. Je lui glissais un Merci accompagné d’un sourire en coin. S’il n’y avait pas la drogue, il y avait l’alcool, n’est-ce pas ? Je goutais le mélange. Pour en avoir bu des centaines, je le reconnus rapidement. Vodka tonic. J’aperçus plusieurs personnes que je connaissais, des connaissances, même des personnes à qui j’avais vendu un peu de drogue. Je n’avais aucunement envie de m’affairer avec toutes ces embrassades et ces je te raconte ma vie. Je préférais rester en retrait un petit moment. Ma journée avait été beaucoup trop longue pour que je supporte quelqu’un d’autre que moi. Je n’avais pas eu une minute pour moi entre la fac, le déjeuner avec ma mère et cette sensation toujours présente qu’il me manquait quelque chose. Partager un déjeuner avec ma mère a été le plus. Ca faisait quelques semaines que je ne l’avais pas vu et je ne pensais pas que ça me ferait autant plaisir de la voir, de savoir qu’elle se portait bien même après mon départ. Malgré le nombre élevé de bas que nous avons eu, elle est la seule famille qu’il me reste et le fait de n’avoir toujours été que tous les deux a énormément renforcé notre relation. C’est aussi parce que je la voyais que j’ai décidé de rester clean aujourd’hui. Ma mère n’a jamais su que je me droguais. Elle a sûrement du me soupçonner de fumer quelques joints après les cours mais si elle avait été au courant pour toutes les drogues dures que j’avais pris, elle m’aurait probablement tué de ses propres mains ou elle se serait tuée elle-même parce qu‘elle aurait immédiatement pensé que c‘était de sa faute. Et c’est vrai qu’elle y était un peu pour quelque chose. Le reste, c’était entièrement ma faute.
Je bus une gorgée de mon verre. C’est en le reposant que je croisais son regard. On devait être une bonne quarantaine de personnes dans ce bar mais son regard captivait le mien comme si nous étions les seuls clients. Il n’y avait plus rien autour, seulement elle et moi. Avec difficulté, je détournais la tête et finis mon verre d’une traite. Si je devais passer la soirée avec Julyana à quelques mètres de moi, il me fallait un bon remontant. Qu’est-ce qu’elle faisait là d’abord ? Je lui lançais un regard, accompagné d’un sourire poli. J’avais monstrueusement envie de fumer désormais. Je priais pour qu’elle croise un ami, qu’elle s’installe avec lui, qu’elle oublie un instant que j’étais là pour pouvoir filer par derrière. Je suis lâche, je sais. Avec quelqu’un qui détient une emprise aussi forte sur moi comme July, je ne pouvais qu’être lâche. Malheureusement pour moi, elle s’approcha de moi, légèrement hésitant tout de même. « Bonsoir Khilyan... Je te dérange pas ? Tu vas bien ? » dit-elle aussi calmement que d’habitude. Je levais les yeux vers elle. Elle me souriait, ses yeux étaient aussi chaleureux que d’ordinaire. Toujours aussi simple et belle. « Salut. Non, tu ne me déranges pas. Ca peut aller. Toi ? » répondis en passant une main dans mes cheveux, geste que je faisais souvent pour me décontracter. A la voir comme ça, je me demandais bien comment cette soirée allait se terminer. Chez elle ? Chez moi ? Ou tout simplement séparément ? J’étais bien curieux de savoir si elle venait m’aborder parce qu’elle en avait envie ou parce qu’elle avait besoin de moi pour diverses choses. Je voulais qu’elle soit franche avec moi pour une fois, qu’elle arrête de prétendre et de me faire mal. Notre relation devenait malsaine et dangereuse. Toute la drogue du monde ne pourrait être suffisante pour guérir toutes les plaies qui étaient sur le point d'être engendrées. En fait, maintenant qu'elle était là, oui, je voulais qu'elle reste. Rien ne valait sa compagnie. Julyana me manquait énormément, tout le temps et pour une fois que j'étais à peu près clean, je voulais profiter du fait qu'elle soit avec moi. Je jetais un coup d’œil à la chaise face à moi. « Et bien, assis toi. Enfin, seulement si tu veux. » dis je en haussant les épaules. Ce n'était pas la proposition la plus alléchante du monde mais ça restait une proposition.
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| | | Julyana-Liv Hansen Admin ✿ MESSAGES : 267 ✿ I BORNED : 24/10/1994 ✿ IN OSLO SINCE : 05/12/2010 ✿ YEARS OLD : 29 ✿ WHEN I'M WORKING : serveuse dans un petit café.
CAUSE I'M SOMEBODY IN THIS WORLD ✿ THEY'RE MY LIFE: ✿ CRÉDITATION: avatar : MONEY♣HONEY & gif : tumblr ✿ MY RPGISATION: Disponible | Sujet: Re: KHILYAN & JULY - Je suis le cœur brisé de Jack. Lun 20 Déc - 14:14 | |
| (c) CYRINE « Salut. Non, tu ne me déranges pas. Ca peut aller. Toi ? » comment j'allais, moi ? J'avais envie de lui dire que j'allais terriblement mal. Que j'arrivais pas à décrocher mais il le savait déjà. Il le savait parce qu'il avait été témoin à plusieurs reprises de mes rechutes, il en était la cause d'ailleurs, mais tout ça, ce n'était rien. Il m'aidait à sa façon et quelque part, ça me plaisait parce que ça me permettait de rester près de lui quoi qu'il arrive. Au final, il était vraiment la seule personne de sûr dans ma vie. Je savais qu'il serait toujours là, en tout cas, je l'espère. Clean ou défoncé, il restait la personne que j'aimais le plus ici bas. « ça va bien, merci. » répondis-je assez rapidement, comme ne voulant pas m'attarder là dessus. C'était assez gênant, je devais le reconnaître, de se retrouver là, face à lui. Je n'avais plus l'habitude de ça. Généralement on se retrouvait chez l'un ou chez l'autre, on se défonçait et on couchait ensemble. Il y a bien longtemps que nous n'avions pas eu de conversation sérieuse autour d'un verre. Bien sûr, on se parlait de tout et de rien. Mais c'était assez bizarre. « Et bien, assis toi. Enfin, seulement si tu veux. » me proposa t-il en haussant les épaules. Je répondis d'un sourire poli qui voulait dire merci avant de prendre place face à lui. Je ne savais pas trop quoi dire, et je ressentis le besoin de fumer. Je n'en fis rien pourtant, me contentant d'appeler une serveuse. « Une vodka s'il vous plait. » je me tournais vers Khilyan. « Tu veux quelque chose ? » Et je me perdis dans ses yeux, oubliant même la serveuse et n'entendant pas ce qu'il commanda. Je redevenais cette adolescente maladroite à ses côtés. Pourtant, j'étais pleine d'assurance en temps normal. Mais lorsqu'il se trouvait près de moi, plus rien n'était pareil. J'étais bête. Je replaçai une de mes mèches de cheveux avant de prendre la parole. « Alors, qu'est-ce qui t'amène ici ? Et surtout seul ? » je ne l'avouerais peut être jamais mais j'étais heureuse qu'il soit seul. C'est con mais c'était ainsi. Même si je n'étais pas avec lui, je voulais le garder pour moi. Oui, j'étais très possessive mais je ne le montrais que très rarement. Lorsque la serveuse revint avec nos boissons, j'ôtai ma veste -que j'avais gardé jusqu'alors-, et bu une gorgé.
« et sinon, tu as des nouvelles de ta mère ? » c'était sorti tout seul. Sans que je ne puisse m'en empêcher. J'évitais pourtant de lui en parler, habituellement. Je ne saurais expliquer ce qui m'était passé par la tête, mais c'était idiot. Je ne voulais pas le mettre mal à l'aise et pourtant, je faisais tout de travers. Je me dépêchai donc d'ajouter « Désolé! Si tu veux pas qu'on en parler, il y a pas de soucis d'accord ? » cela étant dit je bus d'une gorgé la fin de mon verre. Et je me décidai à changer de sujet, à parler vite et avec entrain pour pas qu'il se sente obligé de m'en parler. J'avais toujours senti que sa mère était un sujet tabou, ou peut être que c'était moi qui en faisait une montagne pour rien. « Et les études ? Ça t'intéresse toujours ? J'hésite pas mal à aller à la fac, n'empêche. Je serais bien tenté par les lettres, mais je suis pas sûre que ça soit ce qu'il me faut. Au final, je me suis habituée à mon travail au café et c'est pas mal payé ! » Je lui offris un sourire. M'excusant à travers de toute ma maladresse apparente. Mes phrases trop longues ou mes mauvais choix de conversation. Mais bon, j'étais terriblement gênée et il fallait que je fume. Mais fumer dans un bar, c'est interdit et je n'avais pas envie de l'abandonner pour aller fumer une cigarette dehors. Je restai donc là, à le regarder, comme si je ne l'avais pas vu depuis des années. Et quelque part, c'était pas faux. Je ne l'avais jamais vraiment vu depuis notre rupture. C'était vite fait, l'un partait toujours avant le réveil de l'autre. Ça nous protégeait sans doute, je ne sais pas.
décidément, je fais rien d'extraordinaire là. x_x
Dernière édition par Julyana-Liv Hansen le Mer 22 Déc - 15:34, édité 1 fois |
| | | N. Khilyan Vikhovda ✿ MESSAGES : 16 ✿ IN OSLO SINCE : 15/12/2010
CAUSE I'M SOMEBODY IN THIS WORLD ✿ THEY'RE MY LIFE: ✿ CRÉDITATION: bazzart ✿ MY RPGISATION: Disponible | Sujet: Re: KHILYAN & JULY - Je suis le cœur brisé de Jack. Lun 20 Déc - 23:34 | |
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Parfois, je me demandais ce qui se serait passé si je n’avais pas rencontré July ou si tout simplement nous ne nous étions pas rencontrés de cette façon là. La drogue était un des piliers de notre relation. N’avait-elle pas commencé par le partage d’un joint ? C’était elle qui nous avait lié et qui, aujourd’hui, nous déliait. « ça va bien, merci. » Elle l’avait dit tellement rapidement que j’aurais pu lui demander de répéter. Sa réponse me resta en tête seulement car c’était en général ce genre de choses que je répondais lorsque je ne voulais pas qu’on parle de moi. Une boule se forma dans mon ventre. Je réalisais que le fossé entre nous se creusait de plus en plus. Avant, elle pouvait me parler de tout sans complexe. De ses rapports avec ses parents, de choses qui lui tenaient à cœur, même de petites broutilles. Désormais, j’étais pareil à toutes ces personnes que l’on trompait en affirmant que ça allait alors que ce n’était pas le cas. Elle tira la chaise face à moi et s’assit. On resta là durant quelques secondes à se sourire poliment parce qu’on avait rien à se dire. Enfin, plutôt parce que cette situation devenait gênante et ridicule. On avait quand même passé près de trois ans ensemble mais notre dernière vraie conversation remontait à longtemps. Brisant le silence, Julyana appela la serveuse et commanda une vodka. Puis, elle se tourna vers moi et me demanda si je voulais quelque chose. « La même chose, s’il vous plait. » Je tournais la tête vers Julyana qui me regardait. J’arquais un sourcil, intrigué par la façon dont elle me dévisageait. Je devais avoir quelque chose sur la tête. Puis, comme par un déclic, elle décrocha son regard du mien et arrangea ses cheveux. Je la regardais faire, les coudes appuyés sur la table. Même nerveuse elle restait belle. « Alors, qu'est-ce qui t'amène ici ? Et surtout seul ? » Je la reconnaissais bien là, mal à l’aise par ce silence donc obligée de combler les blancs. « Seul, c’est si flagrant que ça ? Je suis juste venu me détendre un peu. » répondis je calmement et avec un petit sourire en coin. Je me demandais si elle voyait que, pour une fois, je n’étais pas déchiré. J’étais assez fier de moi, je pouvais être moi-même sans que la drogue ne joue dans mes faits et gestes. La serveuse revint avec les boissons. Julyana prit la sienne et l’entama. Je la regardais faire. Décidément, j’étais très observateur ce soir. En même temps, pour une fois que je l’avais en face de moi, autant en profiter. Elle me manquait tellement que j’aurais pu me nourrir de n’importe quoi qu’elle m’offrirait. On ne se rend compte de l’importance d’une valeur que lorsqu’on l’a perdu. C’est incroyablement vrai. Je ne me serais jamais douté que les journées auraient pu être aussi longues sans elle et qu’un bon nombre de choses auraient pu par la suite devenir insignifiantes.
Je bus une gorgée de mon verre. « et sinon, tu as des nouvelles de ta mère ? » me demanda-t-elle naturellement. Puis rapidement, elle rougit et sembla gênée. « Désolé! Si tu veux pas qu'on en parler, il y a pas de soucis d'accord ? » ajouta-t-elle en se mordant la lèvre inférieure. Je passais une main dans mes cheveux. « C’est bon, July, c’est pas grave. » dis je pour la faire déculpabiliser. Elle était au courant que ma mère était mon sujet tabou et je la sentais déjà se rendre folle parce qu’elle avait osé m’en parler. En réalité, plus le temps passait, plus j’étais à l’aise avec ma relation avec ma mère. Le déjeuner avec elle avait beaucoup aidé. « En fait, j’ai déjeuné avec elle tout à l’heure. Ca s’est plutôt bien passé. Enfin, je pense vu qu’aucun de nous n’est parti en plein milieu du déjeuner contrarié. » Je m’autorisais à lui faire un sourire complice, histoire qu’elle voie à quel point ça m’était égal. Elle ne voulait pas s’attarder sur ça. Contre toute attente, Julyana changea de sujet. « Et les études ? Ça t'intéresse toujours ? J'hésite pas mal à aller à la fac, n'empêche. Je serais bien tenté par les lettres, mais je suis pas sûre que ça soit ce qu'il me faut. Au final, je me suis habituée à mon travail au café et c'est pas mal payé ! » Et bien, elle devait être autant en manque que moi. Si ce n’est même plus. J’étais attendri par sa maladresse. J’aurais bien aimé lui rappeler que c’était face à moi qu’elle était, le mec à qui elle aurait pu absolument tout dire, elle avait pas à se sentir si nerveuse, j‘étais sûr qu‘elle le savait en plus. Peut être qu’elle me considérait désormais comme un étranger, ce qui expliquerait sa gêne, cette nervosité lorsqu’elle s’adressait à moi. « Tu devrais essayer de respirer. » dis je pour la taquiner. Je voulais bien lui montrer qu’elle n’avait aucunement besoin d’être nerveuse avec moi. Je n’étais pas du genre à la juger ou quoique ce soit. Et tant qu’à faire, on avait qu’à utiliser notre histoire comme une force plutôt que comme un poids. « Moi, j’aime beaucoup la fac. Ca…Ca change. Je suis sûr que ça te plairait. Je crois que je t’y verrais bien. T’es plus intelligente que la plupart des personnes que je connais, tu sais. » Je bus une autre gorgée de mon verre. C’était vrai. Je me suis toujours dit que Julyana, droguée ou pas, arriverait à faire quelque chose de sa vie. Contrairement à moi, elle avait un énorme potentiel à exploiter. Je lui ai d’ailleurs souvent répété, pour que ça finisse par rentrer. C’était bizarre, gênant et frustrant de parler avec Julyana mais ça faisait aussi énormément de bien. Je crois qu’on se connaissait mutuellement tellement bien que ça en devenait reposant. Une épaule sur laquelle se reposer, voilà ce qu’elle était. Et pour vraiment rien au monde je l’aurais laissé à quelqu’un d’autre.
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CAUSE I'M SOMEBODY IN THIS WORLD ✿ THEY'RE MY LIFE: ✿ CRÉDITATION: avatar : MONEY♣HONEY & gif : tumblr ✿ MY RPGISATION: Disponible | Sujet: Re: KHILYAN & JULY - Je suis le cœur brisé de Jack. Mer 22 Déc - 15:34 | |
| (c) CYRINE Ma vie sans Khilyan aurait été simple. Horriblement simple, même. Je n'aurais jamais connu les vices secrets de la nuit. Je n'aurais jamais été si bas, pour remonter si haut. J'étais jamais sûre de rien. Jamais sûre du lendemain, et je ne l'aurais sans doute pas été sans le rencontrer. Mais, j'aurais offert ma virginité à un connard, qui m'aurait quitté sans aucun doute juste après. Qui n'aurait été qu'un vague souvenir. Et je serais devenu quelqu'un de plus endurcie. Toute l'assurance dont je pouvais faire preuve n'était que superficielle, et pour cause, elle s'effaçait devant lui. Ainsi donc, il avait vu sa mère plutôt dans la journée, il n'avait pas l'air défoncé, j'en déduis qu'il avait évité de toucher à quoi que se soit pour voir sa mère, ce qui était admirable. Drogués, on ferait n'importe quoi pour une petite dose. Mais c'est fou de voir qu'il pouvait essayer de s'en empêcher pour sa mère, malgré tout ce qu'elle avait fait. Parfois, j'étais en colère contre lui -sans jamais lui dire-, parce que après toutes ces années, il n'osait toujours pas lui mettre la vérité devant les yeux. Que son fils est un drogué depuis bien longtemps et qu'elle n'y a jamais fait attention. Je n'avais jamais rencontré sa mère, je ne connaissais que ce qu'il m'avait dit et je savais qu'elle resté importante, mais je la détestais bien souvent. Parfois, j'avais envie d'aller la voir et de lui dire tout ce qu'elle avait fait subir à son fils. Mais je ne le faisais pas, parce que ça ne me regardait pas, parce que ce n'était pas à moi de décider. Je soupirais intérieurement, plus de plaisir qu'autre chose. Je sentis mes muscles se détendre un tout petit peu, je me détendais enfin. J'avais les yeux baissés, je regardais mon verre avec attention, tout en écoutant Khilyan. « Tu devrais essayer de respirer. » il se moqua de moi brièvement et je me permis une petite grimace. Malgré tout, on restait complice et c'était plus destructeur qu'autre chose. « Moi, j’aime beaucoup la fac. Ca…Ca change. Je suis sûr que ça te plairait. Je crois que je t’y verrais bien. T’es plus intelligente que la plupart des personnes que je connais, tu sais. » me dit-il alors, répondant à mes multiples questions. Je levai vers lui mes yeux, souriant à moité. « M'ouais, j'suis pas sûre. J'dirais pas intelligente, peut être un peu plus futée que la moyenne, mais ça, je l'exploite pas souvent. Et puis tu sais, je préfère attendre d'avoir décroché pour ça. » Souvent, ça étonnait les gens que j'en parle avec autant de facilité. Oui, j'étais consciente d'être une putain de junkie accroc à toutes substances chimiques. Mais je voulais m'en sortir, je le voulais, enfin... je crois.
Quand on est plus avec la personne qu'on aime, on voit les choses différemment. On se voit vraiment. En quittant Khilyan, j'ai rencontré la Julyana qu'il restait. Elle était pas franchement jolie, droguée, fatiguée, à bout de nerfs. Cette vie avait eu raison de moi et pourtant, quand je la vivais, j'étais la plus heureuse du monde. Ma main dans celle de Khilyan suffisait. À ses côtés, rien n'était impossible. Si, la vrai vie, la réalité, le monde dans la gueule, tout ça, c'était impossible avec lui, nous étions tellement ailleurs. Dans une autre dimension presque. J'eus un léger pincement au coeur, il me manquait vraiment oui, ce temps où tout était parfait. J'avais envie de lui en parler, qu'il me dise ce qu'il en pensait lui, de tout ça. Mais je ne voulais pas lui faire mal. Je ne voulais pas le blesser. Je devais prendre des gants et des centaines de précautions pour ne pas dire quelque chose de travers. J'étais responsable de cette rupture, il était trop tard pour regretter, il fallait avancer. Du moins, j'essayais de m'en persuader. « On va fumer une clope ? » sans attendre sa réponse, je me levais, enfilais mon manteau. Sans lui laisser le temps de réagir, je l'entrainais déjà par la main vers la porte du bar, on reviendrait après, c'était pas un soucis. Le froid me surprit néanmoins, la nuit était déjà tombé. Je lâchai sa main une fois devant le bar et m'allumai une cigarette. Je n'avais rien de plus, je faisais avec les moyens du bord. Je levai les yeux vers les ciel avant de déclarer en souriant « Le ciel est magnifique ce soir... » je me tournai vers lui et ces quelques mots m'échappèrent. « tu me manques. » |
| | | N. Khilyan Vikhovda ✿ MESSAGES : 16 ✿ IN OSLO SINCE : 15/12/2010
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| STAY GONE, STAY CLEAN, I NEED YOU TO NEED ME
Mon premier fix, j’avais 13 ans. J’étais qu’un gamin inconscient qui ne connaissait rien à la vie mais qui prétendait pourtant tout savoir. Je savais que m’injecter cette drogue était une bêtise mais j’en avais tout simplement rien à foutre. Je pouvais pas tomber plus bas que je ne l’étais déjà. Si je me droguais encore et encore, c’était seulement pour atteindre cet instant, l’instant qu’on attend tous quand on se shoote, l‘instant où on est bien, tellement bien que plus rien n’a d’importance, qu’on serait juste mort de rire en vous parlant des choses les plus graves du monde comme la famine, la pédophilie ou même l’exploitation en Asie tellement on n’a plus la notion des choses. Plus de problèmes, plus de père, plus de mère, plus rien. Juste le néant, le silence. Il ne reste plus que nous. Dès qu’on a atteint cet instant, on se déculpabilise automatiquement d’avoir pris ces merdes parce que ça vaut le coup. L’espace d’une minute, on souffle, la vie est belle et il n’y a rien, pas l’ombre d’un nuage pour la gâcher. Puis, quand on redescend sur Terre, on panique. Parce que tout notre monde personnel s’effondre, et on a peur parce qu’on est seul. Alors, on cherche partout vers quoi nous raccrocher, un fauteuil, un sol, une main, quelqu’un. Ce quelqu’un pour moi, c’est Julyana. Du moins, ça l’était. Je n’ai jamais eu meilleure main que la sienne. Il est si bon de s’y reposer, de s’y sentir aimé. Douce et affectueuse, tout comme ses bras et tout ce qui la constitue. Ensuite, on veut se sentir puissant, on se sent capable d’y arriver seul, comme un gosse qui fait ses premiers pas, donc on s’émancipe et on affronte la réalité. Or, la réalité est loin d’être celle qu’on s’est fixé durant notre défonce. Elle est méchante, crue et dure. Alors, on prend peur, parce qu’on est pas formé pour l’affronter et que nous tombe dessus comme un ignoble déluge. Très facilement, on est en manque. On a besoin que tout reprenne un sens, que tout soit aussi beau et facile que précédemment. Donc, on se fait un autre shoot, encore dans le but d’atteindre l’instant suprême. Personnellement, j’étais presque constamment sous drogues. Ca m’arrivait d’avoir certains manques mais plus aussi difficiles que dans mes débuts. En fait, ce n’était plus mon corps qui était en manque, c’était mon cœur. C’était de la main de Julyana à la fin de mon trip que j’étais en manque, de ses bras uniques où je pouvais passer facilement des heures. Et c’est bien un problème car contrairement aux autres drogues, il ne suffit pas d’un fix pour que ça passe. Julyana est une drogue qui passe jamais entièrement.
« M'ouais, j'suis pas sûre. J'dirais pas intelligente, peut être un peu plus futée que la moyenne, mais ça, je l'exploite pas souvent. Et puis tu sais, je préfère attendre d'avoir décroché pour ça. » Sa voix me sortit de mes pensées. Elle préférait attendre d’avoir décroché pour aller à la fac. J’aurais pu l’applaudir là. Elle faisait preuve d’une maturité exemplaire pour avoir le projet de décrocher. Moi, l’idée ne m’effleurait même pas l’esprit. J’avais commencé trop tôt pour pouvoir m’imaginer sans drogues. Je ne savais même plus ce que ça faisait d’être vraiment parfaitement clean. Et je me sentis mal. C’était ma faute si Julyana avait besoin de décrocher, c’est moi qui l’avait initié à la drogue parce que j’étais qu’un égoïste, qu’elle m’a tout de suite séduit et que je voulais plus être seul. Or, elle aurait jamais voulu d’un junkie comme moi, à part si elle aussi en était une. Je bus une gorgée de mon verre. « Je te trouve courageuse, tu sais. Moi, je… Rien…Je suis désolé, Julyana. » Je savais qu’elle comprendrait, du moins j’espérais. Je comprenais qu’elle ne veuille plus de moi. Après toute la merde que j’avais amené dans sa vie. Je pouvais rien lui apporter de bon, je ne pouvais rien m’apporter de bon à moi-même. Merde. « On va fumer une clope ? » dit-elle avant de saisir ma main. La sienne était toujours aussi chaude que dans mes souvenirs. Je priais pour qu’elle laisse ma main y siéger encore un petit instant. J’attrapais ma veste à la volée et la suivais à l’extérieur. Il faisait assez frisquet, comme toutes les soirées d'hiver. Julyana lâcha ma main pour allumer sa cigarette. Sortant la mienne du paquet, je la glissais entre mes lèvres et me penchais vers elle pour qu’elle me l’allume avec son briquet. Je tirais une taffe et m’appuyais contre l’un des murs du bar. Depuis le temps que je l’attendais cette cigarette. On ne parlait pas. Peut être que nous n’en avions pas besoin. « Le ciel est magnifique ce soir... » l’entendis je dire. Je levais alors les yeux vers celui-ci. Elle avait raison. Bleu nuit et étoilé. C’était des détails auxquels je ne faisais pas tant attention que ça d’habitude. Je gardais les yeux rivés sur le ciel, fumant calmement. « tu me manques. » Simple phrase qu’elle laissa échapper, simplement composée de trois mots. Trois mots qui me donnaient envie de sourire comme un con, de l’embrasser et de lui dire que c’était réciproque, que jamais rien ni personne ne m’avait manqué comme elle. Je crois qu’elle se sentit gênée d’avoir dit ça parce qu’elle baissa la tête. Ou probablement qu’elle se sentait bête. Parce que tout ça, je lui avais dit. Je lui avais dit que si elle partait, je finirais par lui manquer et je pense qu’elle m’a pas cru. Je l’attirais contre moi et déposais un baiser dans ses cheveux. Juste pouvoir la tenir serrer dans mes bras comme ça, c’était le meilleur moment de ma journée. Je laissais échapper un petit rire. « T’inquiètes pas, tu me manques aussi. Je crois qu’on est quitte. »
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| | | Julyana-Liv Hansen Admin ✿ MESSAGES : 267 ✿ I BORNED : 24/10/1994 ✿ IN OSLO SINCE : 05/12/2010 ✿ YEARS OLD : 29 ✿ WHEN I'M WORKING : serveuse dans un petit café.
CAUSE I'M SOMEBODY IN THIS WORLD ✿ THEY'RE MY LIFE: ✿ CRÉDITATION: avatar : MONEY♣HONEY & gif : tumblr ✿ MY RPGISATION: Disponible | Sujet: Re: KHILYAN & JULY - Je suis le cœur brisé de Jack. Dim 26 Déc - 16:37 | |
| (c) CYRINE Du courage ? J'en avais absolument pas. J'avais toujours peur de tout. Je me donnais des airs de grande, mais j'avais peur de la vie. J'avais peur de la réalité mais aussi de l'inconscience quasi permanente. J'avais peur du noir mais aussi de la lumière. J'avais peur de vivre mais peur de mourir. J'étais une peureuse. J'avais peur de la drogue, mais j'avais peur d'arrêter. J'avais simplement choisis d'essayer et tous mes efforts c'étaient révéler vain. Puisque j'étais là, à parler avec celui qui m'avait guidé jusqu'à mon enfer personnel, celui qui m'avait fait connaître des choses incroyables. Mais je ne pouvais pas partir. Je ne pouvais pas le laisser, il était tout ce que j'avais. Je faisais de grands discours, répétais sans cesse que je voulais décrocher mais je ne savais pas dire non. Mais je partais trouver refuge dans ses bras à chaque descente. Au final, j'étais minable. Minablement accroc à lui et à toutes ses substances et il avait raison. Il me l'avait dit lorsque je l'ai quitté. Il m'avait prévenu que je ne pourrais me passer de lui et de tout ça. C'était ma vie, j'étais condamnée à vivre ainsi. Mais je ne voulais plus. Mon esprit était un grand n'importe quoi mais ça m'était égal. Je me contentais de ça pour le moment. Le voir quand j'en avais besoin, c'était dégueulasse mais il ne s'en plaignait pas. Alors on était réduit à ça ? Etre un plan cul et se défoncer quand l'un était en manque. On était tombés bien bas.
« Du bonheur à l’état pur, brut, natif, volcanique, quel pied ! C’était mieux que tout, mieux que la drogue, mieux que l’héro, mieux que la dope, coke, crack, fitj, joint, shit, shoot, snif, pét’, ganja, marie-jeanne, cannabis, beuh, péyotl, buvard, acide, LSD, extasy. Mieux que le sexe, mieux que la fellation, soixante-neuf, partouze, masturbation, tantrisme, kama-sutra, brouette thaïlandaise. Mieux que le Nutella au beurre de cacahuète et le milk-shake banane. Mieux que toutes les trilogies de George Lucas, l’intégrale des muppets-show, la fin de 2001. Mieux que le déhanché d’Emma Peel, Marilyn, la schtroumpfette, Lara Croft, Naomi Campbell et le grain de beauté de Cindy Crawford. Mieux que la face B d’Abbey Road, les CD d’Hendrix, qu’le p’tit pas de Neil Armstrong sur la lune. Le Space-Mountain, la ronde du Père-Noël, la fortune de Bill Gates, les transes du Dalaï-Lama, les NDE, la résurrection de Lazare, toutes les piquouzes de testostérone de Schwarzy, le collagène dans les lèvres de Pamela Anderson. Mieux que Woodstock et les rave-party les plus orgasmiques. Mieux que la défonce de Sade, Rimbaud, Morisson et Castaneda. Mieux que la liberté. Mieux que la vie... » c'est tout ce que j'ai pu ressentir lorsqu'il m'a prit dans ses bras. Instinctivement, mon bras avait jeté ma cigarette pour que je puisse l'entourer de mes deux petits bras et le serrer fort contre moi, comme si je le retrouvais enfin pour de bon. Il déposa un baiser dans mes cheveux et je me sentis comme apaisée « T’inquiètes pas, tu me manques aussi. Je crois qu’on est quitte. » avait-il dit, simplement. Et je me permis un sourire, cachée contre son torse. Il avait le don de me rendre heureuse de n'importe quelle façon. Mais nous étions trop complexes et souvent trop défoncés pour construire quelque chose ensemble. Du moins, j'en étais persuadée. « ça te dérange pas si on reste comme ça un moment ? » à cet instant, plus rien ne comptait. Le froid qui s'infiltrait sous ma veste ne me dérangeait pas. Je respirais son odeur, m'emplissant la tête de souvenirs. Me souvenant de nos moments forts. Notre rencontre, notre premier baiser, nos premières drogues dures. Tout me semblant si loin mais pourtant si proche. J'avais pris énormément de recul, ne permettant à personne de creuser pour voir à quel point je vivais mal cette situation. De plus, je m'étais bouffée la réalité en plein dans la gueule, donc, j'avais plus de mal à concevoir que notre havre de paix pouvait encore exister. « Je suis désolé... » ai-je simplement dit. Dans un excès de nostalgie sans doute. « je suis désolé de t'avoir quitté et de revenir quand même quand j'ai besoin de toi. Mais la vérité, c'est que tu me manques plus que ce que j'avais imaginé. Et c'est égoïste, parce que je dois te faire du mal, alors je m'en excuse sincèrement. J'aimerais te dire que je ne le ferais plus, mais je ne peux pas. Interdis moi de venir, ne me fournis plus, et je ne t'embêterais plus... » Je sentis une larme couler le long de ma joue. Je ne sais pas pourquoi je lui avais dit tout ça, sans doute pour me rassurer, pour calmer mes craintes. |
| | | N. Khilyan Vikhovda ✿ MESSAGES : 16 ✿ IN OSLO SINCE : 15/12/2010
CAUSE I'M SOMEBODY IN THIS WORLD ✿ THEY'RE MY LIFE: ✿ CRÉDITATION: bazzart ✿ MY RPGISATION: Disponible | Sujet: Re: KHILYAN & JULY - Je suis le cœur brisé de Jack. Sam 1 Jan - 23:32 | |
| STAY GONE, STAY CLEAN, I NEED YOU TO NEED ME
Appuyé contre le mur du bar, je tirais une taffe de ma cigarette, avec Julyana confortablement agrippée à mon torse. Et c’était comme s’il n’y avait rien d’autre. Il n’y a rien d’autre. Je voulais que le temps s’arrête, qu’elle reste là avec ses bras frêles à entourer ma taille alors que moi, je profitais du contact de ses cheveux contre ma joue. Ca craint. Ca craint tellement qu’elle ne me pense capable de l’aimer qu’une fois que je suis défoncé. C’est faux, je l’aime tout le temps moi, Julyana. Je l’aime quand elle me réveille en jouant avec mes cheveux, je l’aime quand elle râle comme une folle pour des bêtises, je l’aime quand elle m’appelle au milieu de la nuit pour me dire qu’elle a décidé d’arrêter la drogue et qu’elle en ait capable, putain je l’aime même quand elle me laisse tomber parce qu’elle en a marre qu’il n’y ait rien d’autre dans ma vie si ce n’est la drogue. En fait, je l’ai aimé dès la première fois que je l’ai vu. Elle était si belle, si innocente, si pure, assise seule dans son coin à cette fête où elle ne semblait connaitre personne. On pourrait dire que j’ai été le chevalier servant qui l’a sauvé de sa détresse mais non, j’ai juste été le connard qui lui a retiré son insouciance et qui lui a mis dans les mains la pelle qui creuserait sa propre tombe. Sur le coup, j’ai jamais eu de remords. Je veux dire, j’avais July avec moi et elle vaut plus que n’importe quelle drogue. Mais, elle m’a quitté et là, je me suis aperçu qu’elle revenait à chaque fois, impuissante parce qu’avant tout, c’était la drogue qui nous liait. S’il n’y avait pas eu toutes ces histoires de drogues, Est-ce qu’elle serait tombée amoureuse de moi ? Est-ce qu’on aurait pu s’aimer ? Je n’ai pas de réponses à ces questions. J’en sais strictement rien et ça me perturbe. On s’est connus alors qu’elle était en pleine crise d’adolescence et le fait que le garçon de 19 ans que j’étais à l’époque, confiant et plein d’assurance, s’intéresse à elle et bien, ça l’a rendu dépendant à moi d’abord. Vous savez à cet âge comme on peut être influençable. Elle était fragile et j’ai profité de cette fragilité. C’est mal, j’aurais pas du faire ça. Aujourd’hui, c’était donc ça qu’il restait de notre amour ? Une partie de jambes en l’air de temps en temps et quelques rendez vous pour se défoncer ? Personnellement, c’est pas ça que je veux. Je veux plus que ça. Beaucoup plus.
« ça te dérange pas si on reste comme ça un moment ? » La voix de Julyana me sortit de mes pensées. Je souris discrètement, me retenant de perdre tous mes moyens. Comment Est-ce qu’elle pouvait penser que ça me dérangerait ? Au contraire, j’avais besoin de rien d’autre qu’un contact aussi simple que celui qu’on partageait là. « Bien sûr que non, July. » Je laissais ma main s’aventurer dans ses cheveux, glisser sur son dos. Si seulement elle savait à quel point elle me manquait. Je passais mon temps en cours ou la plupart du temps, je m’arrangeais pour voir Adam ou d’autres amis. Je pouvais pas rester seul, il fallait pas que je reste seul. Quand je restais seul, je pensais automatiquement à Julyana et penser à elle me donnait envie de me défoncer. Et à fortes doses pour que ça passe. Or, en ce moment, j’éprouvais une sorte de dégout pour toutes ces merdes. C’est à cause d’elles qu’elle est partie, parce que si je continuais de cette façon, c’était comme Viktor que j’allais finir. Je coinçais ma cigarette entre mes lèvres. « Je suis désolé... » a-t-elle dit. Puis, elle a simplement ajouté en relevant la tête vers moi : « je suis désolé de t'avoir quitté et de revenir quand même quand j'ai besoin de toi. Mais la vérité, c'est que tu me manques plus que ce que j'avais imaginé. Et c'est égoïste, parce que je dois te faire du mal, alors je m'en excuse sincèrement. J'aimerais te dire que je ne le ferais plus, mais je ne peux pas. Interdis moi de venir, ne me fournis plus, et je ne t'embêterais plus... » Et voilà, maintenant elle pleurait. Par ma faute. Je méritais pas toutes ces larmes. Je jetais ma cigarette. Avec mon pouce, j’essuyais les larmes qui coulaient sur ses joues. Puis, j’attrapais son visage entre mes mains et collais mon front contre le sien. « Pleures pas, Julyana. Pleures pas. Pas pour moi, s‘il te plait. » Le pire dans tout ça, c’est que j’arrivais même pas à lui en vouloir de m’utiliser pour avoir de quoi se défoncer. Si elle n‘était pas revenue à chaque fois, j’aurais probablement fait une dépression à cause de mon cœur brisé. Je me serais défoncer comme jamais et qui sait ce que je serais devenu. Je fixais les prunelles vertes de Julyana. Elle semblait s’en vouloir comme jamais. J’eus un petit pincement au cœur. J’étais mal à l’aise qu’elle se sente si mal. « Tu sais, c’est pas si simple. » dis -je en riant nerveusement. J’espérais que mon rire détendrait l’atmosphère mais en vain. On parlait vraiment sérieusement là. « Je…J’ai besoin que tu reviennes à chaque fois, July. C’est plus fort que moi, je peux pas t‘interdire de venir… j’y arrive pas. Je peux pas t’oublier. Tu es toujours là partout, dans ma tête. Merde, tu te rends pas compte à quel point tu me manques. » Enfin, je soufflais un bon coup. Voilà, c’était dit. Je me sentais déjà beaucoup mieux. Moi qui pensait que nous n'aurions pas cette conversation avant un bon moment, on peut clairement dire que je me suis trompé.
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