Ça faisait deux semaines que je n'avais pas eu de ses nouvelles. De Tania. D'accord, on avait eu une engueulade -ça ressemblait beaucoup à une rupture d'ailleurs- quand on a mis les points sur les i. Je pensais les avoir mis depuis le début, mais elle n'avait pas compris, ce qui lui a porté préjudice. Je veux dire... qui tomberait amoureux de moi ? Visiblement une petite idiote qui comprend pas quand je lui dis que c'est pas dans mes habitudes. Quoi qu'il en soit, j'ai été violent ce matin là... très violent. Mais elle devait comprendre que je suis pas la bonne personne, je fais fuir les femmes, ou parfois les tue. Ça m'est déjà arrivé. Ma meilleure amie, dont j'étais amoureux, est morte par ma faute, parce que j'avais préféré prendre ma propre voiture alors qu'elle voulait prendre la sienne. Qu'est ce qu'on peut être idiot... Tout ça pour flâner parce que je venais tout juste d'avoir mon permis.

J'errais devant la fac, bâtiment que j'avais quitté depuis un petit moment maintenant... trois ans. Je me rends compte que vraiment, on a trop d'écart. Elle a 23 ans, j'en ai 27. Je travaillais, elle continuait ses études. Tout me poussait à quitter ce lieu, mais je restais là, regardant les étudiants un à un qui marchaient sur le campus. Je la cherchais du regard, je ne me cachais pas. Si elle me voyait, je prétendrais attendre un ami... et puis j'engagerais la discussion. Je pensais pas qu'elle était sérieuse quand elle avait dit plus de sexe entre nous. Je pensais qu'elle se rétractait et viendrais chez moi le soir même, qu'on passe notre bon temps habituel. Mais j'avais beau attendre pendant ces deux semaines, elle n'est jamais venue. Aucune nouvelle. J'avais tenté de lui envoyer un message pour avoir une réponse, mais rien. Je n'étais pas collant, ni accroc. Je ne veux avoir aucune attache, mais je m'inquiétais. Sentiment que je ne connaissais plus vraiment. Pendant près de 9 ans, je n'avais pensé qu'à moi. Je suis un égoïste. Mais de toute façon, en aucun cas j'irais lui dire que ses sentiments sont réciproques. Personne dans ce monde ne recevra autant de ma part. J'en étais incapable. Tout dans ma vie m'a poussé à être froid, manipulateur, sans cœur. Tout.

Je la voyais alors marcher, nonchalamment vers sa voiture. Je m'approchais alors d'elle, assez innocemment. A vrai dire, je devais faire comme si je n'étais pas venu pour elle, comme si je m'en fichais. Ce qui était vrai... en partie. « Tania... » Elle continuait de marcher, je me mis alors à courir légèrement pour l'atteindre. « Tania! Tu m'évites ou quoi ? Ça fait deux semaines que j'ai pas eu de nouvelles... » On va éviter de parler de la raison de ma présence ici. Dans tous les cas, je savais que mon excuse serait valable. J'avais des amis un peu partout dans cette ville.

Le fait qu'elle puisse s'attacher à moi comme ça me faisait peur, et donc automatiquement je me renfermais sur moi même et devenait méchant. Le connard ressortait et je la faisais souffrir. Je me persuadais que ça ne m'atteindrait pas mais, au fond, bien au fond, je me préoccupais d'elle. Je voulais pas m'attacher aux femmes qui pouvaient entrer dans ma vie, surtout celles avec qui j'entretenais des relations sexuelles. Je me détachais de tout sentiment quand le sexe entrait en jeu, c'était une sorte de protection que je me construisais. J'avais été déçu trop de fois par les femmes, bien que la mort de ma meilleure amie n'était pas de sa faute. Mais si ça recommençait ? Et si j'aimais à nouveau ? La fille en question pourrait avoir un accident, ou alors partir... Je voulais plus souffrir, ça serait vraiment trop pour moi.

J'arborais alors mon air détaché, et m'approchais de Tania alors qu'elle se dirigeait vers sa voiture. Je me tenais insistant puisqu'elle ne me répondait pas. Mais dès ma deuxième fois elle se retournait vivement pour me faire face. « Il me semblait avoir été claire la dernière fois. Si mes sentiments sont pas réciproques, j'ai plus rien à faire avec toi. Y compris donner des nouvelles, vu que de toute manière, je pense que tu t'en préoccupes peu. » « Arrête un peu de faire la gamine! On prend notre pied ensemble alors arrête de bouder et laisse tomber cette histoire de sentiments ! » Elle se remit à marcher alors je la suivais, à nouveau. On était en pleine discussion, c'était mal poli ce qu'elle faisait. « Je peux savoir ce que tu fais ici? Et pourquoi tu ne m'as pas ignorée? Parce qu'après tout, je dois simplement être une fille 'collante' de plus à laquelle tu ne voudrais pas avoir à faire, vu que je suis amoureuse de toi! » Elle me cherchait, c'était ça en fait... Provoquer était le mot. « Oh, et je sais à quel point tu n'aimes pas ce terme. » « J'attends un pote qui m'a demandé de passer le reste de la journée avec lui! Et je t'ai pas ignoré parce que j'avais pas eu de tes nouvelles depuis deux semaines, je pensais qu'il t'était arrivé quelque chose. Oh merde quoi Tania! Arrête de dire ça, tu crois l'être mais tu ne l'es pas ok ! Tu ne peux pas l'être! » Elle ne peut pas l'être parce que personne ne peut m'aimer. Je suis détestable à souhait. Après tout ce que j'ai dit, elle peut me détester, elle doit me détester. Pourquoi continue-t-elle de dire être amoureuse de moi alors qu'elle ne l'est pas ? Je suis sûr qu'au fond d'elle, ce n'est qu'une simple illusion... Elle veut être amoureuse et donc elle s'est entichée de moi, mais ce n'est pas de l'amour, juste un simple de béguin.

Tania était pour moi rien qu'une autre fille... une de plus qui avait fini dans mon lit. Après tout, même si c'était devenu régulier, ça restait que du sexe. Si pour elle c'était devenu plus, pour moi ça ne restait que ça. Tant pis pour elle si elle ne pouvait pas vivre comme je m'y étais habitué. C'était elle qui perdait dans l'histoire... ou pas. Parce que mine de rien, même si je n'ai aucun sentiment pour elle, je devais avouer qu'elle restait mon plus bon coup. Mieux que sa sœur même. Beaucoup plus ! La carapace que je m'étais créé marchait bien pour moi... pour les filles en général. Mais pas pour elle.

Je la suivais, tentant de la convaincre de coucher à nouveau avec moi, parce que mine de rien, même si durant les deux semaines j'avais trouvé d'autres filles à mettre dans mon lit, personne d'autre n'entrait mieux qu'elle dans les formes de mon matelas. Arrivé près d'elle, je voulais qu'elle prenne conscience que notre situation était bien telle qu'elle était, que les sentiments pouvaient être mis à l'écart. « Je ne boude pas, c'est une question de principes! Et puis, si j'ai pas envie de prendre mon pied avec toi, je ne le ferais pas! Je suis si indispensable à ton pieu que tu viens me chercher jusqu'ici? » « Oh arrête ! Comme si t'avais pas envie de prendre ton pied avec moi ! Je le sais très bien vu le nombre de fois où t'as crié mon nom pendant qu'on couchait ensemble. Pff! T'es pas si indispensable, j'arrive très bien à trouver quelqu'un d'autre ! » Fin je savais pas trop, j'avais envie de la retrouver dans mon lit, mais rien de plus. Le fait que je sois là était, d'accord, pour la convaincre, mais je ne cessais de lui dire que c'était pour voir un pote. « Si t'attends un pote, bah va le rejoindre, parce que c'est sûrement pas ici qu'il va te trouver! » « Il est encore en cours, il finit bientôt, j'attends son sms. » J'avais réponse à tout, bien évidemment. Je ne pouvais pas être venu pour elle. Il m'était inconcevable de me montrer aussi insistant pour une femme. Même si c'était pour la mettre dans mon lit. « Tu te soucies tant de ça de moi? Et après, tu vas me répéter encore et encore que ce n'était que du sexe... pense ce que tu veux, Isaak. Mais quoique tu dises, je sais ce que je ressens, et je sais que je suis tombée amoureuse de toi. Et qu'au fond, pour toi, je suis plus qu'une de ces filles que tu as mises dans ton lit. Tu ne serais pas là à chercher à avoir de mes nouvelles si ce n'était pas le cas. » « Tout ne tourne pas autour de toi Tania ! Et puis, pour information, tu es qu'une de ces nombreuses filles qui ont gouté au plaisir dans mes draps. Tant pis pour les sentiments que tu peux éprouver, je peux bien vivre sans toi... quitte à ne plus avoir de nouvelles ! » Du sexe reste du sexe, que ça soit avec elle ou sans elle. Je peux bien me trouver une autre fille qui puisse me contenter comme elle le faisait. Si elle était amoureuse de moi, il n'en était pas de même avec moi. Aucune personne ne recevrait des sentiments venant de ma part, pas même Tania.

Je savais pas ce que les filles avaient avec les "sentiments" qu'on pouvait ressentir. Je les avais ressenti une fois, ça ne m'a pas plus... enfin le résultat de ce que j'éprouvais ne m'avait pas plu. J'étais comme ça, j'ignorais les filles, sauf pour les mettre dans mon lit, ou si elles étaient des clientes ou des collègues. Dans tous les cas, elles finissaient toutes dans mon lit, ou presque. J'attendais de ne plus être l'avocat de mes clientes pour pouvoir le faire, sachant que si je le faisais pendant, ça pouvait gâcher un procès et je ne pouvais pas me le permettre. Enfin, je l'avais fait avec Alexandra, la soeur de Tania, mais ça reste entre nous...

La suivre ? Je me le devais, quelque chose m'y poussait. J'avais cette envie de lui parler, même si c'était pour se disputer. Je comprenais très vite qu'elle ne me croyait pas quand je lui disais que j'attendais un pote, enfin son sms pour le rejoindre. « J'ai pas dit que je ne prenais pas mon pied avec toi, j'ai dit que je ne voulais plus le faire. J'suis pas une fille que tu vas baiser à longueur de temps s'il n'y a pas de sentiments. Tu m'as eue un moment parce qu'il y a eu une mauvaise compréhension. Mais c'est terminé tant que t'admettras pas que tu as des sentiments. » « J'ai réussi à le faire pendant plus d'un an, j'y arriverais encore, crois moi. Tu vois les sentiments que tu éprouves, ils vont forcément te ramener à moi! J'aurais beau ne pas te rendre ce que tu éprouves, tu viendras ramper à mes pieds, parce que tu es amoureuse et que tu ferais tout pour être avec moi. » Connard ? Juste un peu. Je n'avais pas de sentiments et je n'en aurais jamais. Je resterais célibataire jusqu'à la fin de mes jours avec pour seule compagnie un chien que j'aurais acheté. « Ah oui? Alors qu'est-ce que tu attends pour me rejoindre ton soi-disant pote et me laisser rentrer chez moi? Peut-être que c'est la meilleure solution pour que je t'oublie et que je passe à autre chose, non? » « Comme si t'avais l'intention de m'oublier! T'attends qu'une chose, que je t'avoue que je n'ai envie que de toi et blablabla... que de la connerie quoi! » Elle avait croisé ses bras, comme si elle attendait que je m'en aille, bien que je sais qu'elle aime que je sois dans les parages, près d'elle. Je suis sûr que le fait que je l'ai rattrapé lui donne l'impression que je tiens à elle plus que je le pense... Baliverne. J'avais juste envie d'avoir une raison pour son manque de nouvelle, même si je savais pourquoi. « Après tout, ce n'est pas moi qui cherche à avoir de tes nouvelles ou qui vient te parler quand je te 'croise'. Je me demande lequel de nous deux a le plus de sentiments tiens... » « Mais bordel Tania ! Je ne ressens rien ! Tu peux pleurer, être blessée je ne ressentirais rien ! J'en ai rien à foutre de toi, y'a juste ton cul qui m'intéresse parce qu'il est bien foutu, alors tu vas arrêter avec cette histoire de sentiments parce que t'es la seule à en avoir... Et tu me fais pitié à t'y accrocher dur comme fer. » Elle m'énervait vraiment avec cette histoire de sentiments et tout... Comme si je pouvais tenir à quelqu'un après tout ce qui m'est arrivé... N'importe quoi. « T'as gagné, je me barre, j'en ai plus qu'assez de tes conneries à deux balles. Oublie moi, j'en ai plus rien à foutre de ta gueule ! » Je tournais alors les talons et me dirigeais vers ma voiture, garée un peu plus loin.

Je sais que je peux tenir à quelqu'un, je l'ai déjà fait. Mais ça s'est mal fini et je ne veux pas revivre ça. Pas encore une fois. Je tenais peut être à Tania, enfin, je n'en étais pas sûr. Mais je voulais pas risquer d'avoir des sentiments pour elle. Ça voudrait dire être en couple, les marques d'affection... très peu pour moi. J'aimais mon statut de coureur de jupons, je pourrais pas m'en défaire si facilement. Quelques fois, avant de coucher avec Tania, je me faisais une fille, que je virais vite fait avant qu'elle ne se pointe. Je ne sais pas si elle s'en doutait ou pas, mais c'était ce que je faisais. Si elle, elle croyait que je pouvais changer, elle se mettait le doigt dans l'œil.

« Ca, c'est ce que tu crois Isaak! T'as réussi à m'avoir un an, certes... mais juste parce que je pensais qu'il y avait quelque chose derrière ça et qu'un jour ou l'autre, ça évoluerait. Et crois-moi, quand je dis que ça n'arrivera plus, c'est le cas. J'ai de la volonté. Et je ne coucherais plus avec toi tant que ça n'évoluera pas, pour la dixième fois! » « Et moi je te dis que tu retourneras dans mes bras sans pour autant que ça évolue! Je te le garantis. » Je savais qu'elle céderait un jour, ou que je trouverais un subterfuge pour la pousser dans mes bras. Mais quoi qu'il en soit, un jour, sans pour autant avoir des sentiments ou autres balivernes, je l'aurais, je coucherais à nouveau avec elle, la baiserais comme jamais et là, je saurais que j'aurais gagné parce que je n'aurais toujours pas de sentiments. « Je n'ai peut-être pas l'intention de le faire, mais ça vaudrait mieux pour toi, si tu ne m'aimes vraiment pas. Alors, je crois qu'en effet, la meilleure solution, c'est que tu me foutes la paix et que j'puisse passer à autre chose tranquillement. Même si j'te cacherais pas que ça m'emmerderait probablement. » « C'est une menace ? Nan mais parce que si s'en est une, elle fait pas peur, je te l'assure ! » Je me mis même à rire. Je ne l'aime pas, j'aime juste son corps, coucher avec elle. Ce n'est pas parce que j'aime son corps que je l'aime elle... Elle a de l'espoir quand même...

Alors que je partais après m'être énervé sur elle, c'était à son tour de me rattraper. Je sais pas pourquoi elle avait fait ça puisque, plus tôt, elle m'avait invité à partir, la laissant tranquille. M'enfin, je l'écoutais... « J'ai peut-être tort, mais n'empêche que j'rêve pas ce qu'il se passe! C'est toi qui m'a gardée un an durant dans ton pieu, alors que c'est pas dans tes habitudes, c'est toi qui prends de mes nouvelles alors que je t'ai dit que tu n'entendrais plus parler de moi, c'est toi qui viens jusqu'ici pour me voir, et arrête avec tes histoires de potes, j'suis pas si conne que ça tout de même! Alors, peut-être que ça t'emmerde, que... j'sais pas. Mais réfléchis-y, parce que c'est pas spécialement normal de faire ça à une fille qui n'est là que pour la baise je pense. » Elle marquait des points, à mon grand désespoir. Je ne savais pas pourquoi je réagissais comme ça, pourquoi je lui avais proposé de coucher avec moi régulièrement, pourquoi j'avais pris de ses nouvelles. Je n'avais aucune explication à ce comportement. Mais tout ce que je savais, c'était que je n'avais aucun sentiment pour elle, je ne pouvais pas en avoir parce que je me l'interdisais... « Tu sais pas ce que je suis capable de faire pour de la baise, comme tu dis... Ok, c'est pas dans mes habitudes d'avoir un plan cul régulier, mais le tien m'a bien plu, alors j'ai saisi l'opportunité. Ça s'arrête là. Tu vois des choses là où il n'y a rien, tout ça à cause de tes stupides sentiments qui n'ont pas lieu d'être. Maintenant, tu vas être contente, tu ne vas plus entendre parler de moi. Tu vas pouvoir passer à autre chose et te trouver un mec avec qui baiser et lui dire que tu l'aimes ! »

Quelque chose bloquait, mais je ne savais pas quoi. Il était tellement sur la défensive et parfois tellement "méchant" que je me doutais qu'il y avait quelque chose derrière tout ça. Parce qu'en même temps, il ne me lâchait pas. S'il ne prenait aucune de mes nouvelles, m'envoyait bouler pour tout et n'importe quoi, peut-être que oui, je me dirais que c'était vraiment contre moi qu'il en avait. Mais ce n'était pas le cas, et je me demandais un peu ce qui pouvait faire qu'il soit aussi sur la défensive, à la fois avec les autres mais aussi visiblement avec lui-même. Depuis que je le connaissais, personne ne l'avait vu sérieusement avec une fille, et à l'âge qu'il avait c'était un peu... bizarre probablement. Restait à comprendre pourquoi il était comme ça, et c'était de loin la chose la plus compliquée à faire.

« Et moi je te dis que tu retourneras dans mes bras sans pour autant que ça évolue! Je te le garantis. » ; ce qu'il pouvait être borné quand il s'y mettait... on n'allait pas débattre pendant des heures et des heures, ça tournait en "moi, je te dis que si!" et "et moi, je te dis que non!". C'était tout bonnement stupide. Alors, je haussais les épaules avant de répondre pour clore cela. « Pense ce que tu veux. De toute manière, c'est moi qui déciderais donc... » ; donc je savais que tant qu'il serait aussi exécrable avec moi et qu'il ne réaliserait pas avoir des sentiments, il ne se passerait strictement plus rien de sexuel entre lui et moi. J'adorais coucher avec lui, là n'était pas la question, au contraire, je trouvais qu'on se correspondait franchement bien -d'où d'autres doutes quant à ses possibles sentiments- mais je n'étais pas prête à donner mon corps à l'homme que j'aimais si lui n'avait pas de sentiments en retour. C'était comme ça... restait à l'oublier si finalement, il n'y avait rien de réciproque. « C'est une menace ? Nan mais parce que si s'en est une, elle fait pas peur, je te l'assure ! » ; « En quoi ce serait une menace? C'est juste qu'il faudrait peut-être que tu te décides! » ; il ne voulait pas que j'aie de sentiments pour lui, mais il ne faisait strictement rien pour arranger les choses, bien au contraire. À revenir me voir et me parler, même méchamment, bah j'avais plus de mal à l'oublier vu que tout le "travail" que j'avais fait avant était un peu gâché...

Puis, alors qu'il partait, je le rattrapais une dernière fois et lui disais ce que j'avais sur le coeur, et pourquoi je pensais qu'il avait peut-être des sentiments pour moi. Il sembla réfléchir quelques secondes, enfin, je n'en étais pas certaine... à vrai dire, je n'étais plus aussi certaine que ça. Plus les secondes passaient et plus mes espoirs s'envolaient. À force d'être violent dans ses propos, je me posais beaucoup de questions. « Tu sais pas ce que je suis capable de faire pour de la baise, comme tu dis... Ok, c'est pas dans mes habitudes d'avoir un plan cul régulier, mais le tien m'a bien plu, alors j'ai saisi l'opportunité. Ça s'arrête là. Tu vois des choses là où il n'y a rien, tout ça à cause de tes stupides sentiments qui n'ont pas lieu d'être. Maintenant, tu vas être contente, tu ne vas plus entendre parler de moi. Tu vas pouvoir passer à autre chose et te trouver un mec avec qui baiser et lui dire que tu l'aimes ! » ; ça avait le mérite d'être clair... peut-être que j'avais eu tort et qu'il fallait absolument que je passe à autre chose. De toute manière, il semblait décidé à me foutre la paix, donc je n'avais plus grand chose à dire. « Très bien. Dans ce cas, si tu veux partir, j'vais pas te retenir. » ; j'étais déçue, mais j'essayais de ne rien en montrer et de faire comme si je n'en avais pas grand chose à faire. Je fis alors demi-tour, et fouillais dans mon sac à la recherche de mes clés de voiture, m'avançant vers celle-ci pour enfin rentrer chez moi. Et me lamenter sur tout ce qui venait de se passer...